Originaire de Matane, Daniel Harrisson-Dugas a toujours été passionné par différentes disciplines. Le parcours de cet étudiant à la maîtrise en lettres de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) est ponctué de rigueur et de succès, ce qui lui a valu la mention « Notre Fierté UQTR ».
À la fin de ses études collégiales en sciences humaines, Daniel choisit de poursuivre au Conservatoire de musique. Sa spécialité : le violon alto. Vers la fin de son parcours, il s’interroge toutefois sur son avenir comme musicien, se demandant si cette pratique intense et incessante de la musique est vraiment ce qu’il souhaite.
Estimant avoir acquis les compétences nécessaires pour poursuivre comme musicien autodidacte, il se tourne plutôt vers le baccalauréat en études littéraires à Rimouski. Au début, toujours incertain de son choix, il procrastine beaucoup. Heureusement, vers le milieu de ce baccalauréat, les lectures proposées le captivent de plus en plus et il découvre un intérêt pour l’enseignement supérieur. Convaincu de son choix, il acquiert des méthodes d’étude efficaces, dont un processus rigoureux de rédaction des travaux et une appropriation profonde des contenus présentés en classe.
Daniel réunit à un degré vraiment supérieur les principales qualités que requiert la recherche : rigueur intellectuelle et créativité, capacité de conceptualisation et maturité de jugement. À ces qualités si estimables s’ajoutent une vaste culture et la remarquable qualité de son expression écrite et orale.
En 2012, Daniel déménage à Trois-Rivières et s’inscrit au baccalauréat en philosophie. C’est à ce moment qu’il devient mentor pour le Centre d’aide en français (CAF) des Services aux étudiants (SAE). Son attrait pour l’enseignement se confirme progressivement. Fort de ses méthodes d’étude, il diplôme avec une moyenne de 4,1 sur 4,3.
En parallèle, il poursuit sa pratique de la musique. Pour lui, « c’est une bonne huile de cerveau parce que ça garde allumé, rigoureux et discipliné ». Grâce à la musique, il arrive parfois à être concentré plus de deux heures consécutives.
En 2014, il se lance dans la maîtrise en philosophie avec un mémoire ayant pour titre Les modes de présence du philosophique dans le littéraire. Ce titre affiche d’emblée son intérêt pour la pluridisciplinarité qui le caractérise tout au long de son parcours scolaire. De nouveau, il diplôme avec une excellente moyenne de 4,2.
« Daniel s’est démarqué par une grande capacité de compréhension des enjeux et des textes à l’étude et un travail soutenu tout au long de son parcours. C’est un jeune homme brillant, passionné par la littérature et la philosophie, disciplines qu’il a toutes deux étudiées en parallèle et dans lesquelles il a excellé. Cette double formation fait qu’il a un parcours atypique et riche », témoigne Jimmy Plourde, professeur au Département de philosophie et des arts.
Il en est aujourd’hui à la finale d’une maîtrise en lettres et, toujours aussi rigoureux, sa moyenne culmine à 4,23.
« Daniel réunit à un degré vraiment supérieur les principales qualités que requiert la recherche : rigueur intellectuelle et créativité, capacité de conceptualisation et maturité de jugement. À ces qualités si estimables s’ajoutent une vaste culture et la remarquable qualité de son expression écrite et orale. Voilà, en somme, un étudiant dont l’imagination théorique et l’esprit d’analyse et de synthèse sont exceptionnels », souligne Marc-André Bernier, directeur du Département de lettres et communication sociale de l’UQTR.
Pendant cette maîtrise, ses implications à l’UQTR explosent. Entre autres :
- Au CAF, il est mentor en grammaire, animateur d’ateliers grammaticaux et aide au développement d’un nouveau service de mentorat en rédaction scientifique réservé aux cycles supérieurs. « Daniel est un mentor dévoué, consciencieux et apprécié de tous. Sa contribution à l’équipe du CAF est indéniable. Sa participation à l’implantation des nouveaux services d’aide à la rédaction scientifique exige de l’organisation, de l’autonomie et du professionnalisme », exprime Caroline Vézina, coordonnatrice du CAF de l’UQTR.
- À l’École internationale de français (ÉIF), il agit comme technicien d’ateliers de communication et enseignant dans le programme Roadscholar (s’adressant aux retraités venant améliorer leurs connaissances en français). « Daniel se démarque par son dévouement, sa curiosité intellectuelle et un sens du travail soigné. Il sait s’adapter à différentes situations, fait preuve d’une grande rigueur et s’implique dans son milieu professionnel», lance Geneviève Désilets, conseillère pédagogique à l’ÉIF de l’UQTR.
- Au Département de philosophie et des arts, il est correcteur pour la revue Le logos et offre sa première charge de cours à l’hiver 2019.
De plus, il s’implique comme professeur de violon dans le programme éducatif BOUM (créé par l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières), un projet communautaire de musique en milieu vulnérable unique au Québec visant, notamment, à augmenter ou à maintenir la motivation, la concentration et l’estime des élèves de l’école primaire Saint-Paul, à Trois-Rivières.
Il relève aussi le défi de participer à Ma thèse en 180 secondes, édition 2019, en abordant sa prestation telle l’interprétation d’une partition de musique ; il apprend son texte à l’aide de trucs mnémotechniques musicaux comme l’utilisation des sons ou du rythme des phrases.
Chacune de ces expériences est une opportunité pour lui de vulgariser ses savoirs et de pratiquer ses savoir-faire afin d’enseigner adéquatement lorsque son temps viendra.
La musique, les lettres et la philosophie sont ses trois passions qu’il souhaite juxtaposer « en tentant d’en colmater les joints », dit-il. Son ambition professionnelle est l’enseignement supérieur en français, en lettres ou en philosophie. À l’ère de la spécialisation professionnelle, Daniel désire plutôt mettre à l’œuvre sa pluridisciplinarité et devenir « un spécialiste du général ».
**Texte rédigé par Véronique Myre, conseillère aux activités étudiantes, Services aux étudiants
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