À travers le monde, près de la moitié des individus avec une hypertension artérielle (HTA) ignorent leur condition : ils n’ont pas été dépistés. Cette thèse, à travers notamment la présentation de deux articles scientifiques originaux, permet d’offrir des pistes de réponses qui pourront contribuer à l’amélioration du dépistage de l’HTA. Diverses modalités de dépistage de l’HTA ainsi que les effets de la prise en charge de l’HTA par les infirmières sont également présentés.
Tout d’abord, une revue systématique portant sur les effets de la stratégie de dépistage de l’HTA au département d’urgence met en lumière le fait que les consultations au département d’urgence représentent une excellente opportunité pour le dépistage de l’HTA. En effet, la moitié des individus dont la pression artérielle est élevée, ont réellement une hypertension non maîtrisée et ils l’ignorent leur condition. Une solution pour l’amélioration du dépistage de l’HTA est d’augmenter la validité de la méthode de mesure de la pression artérielle (PA).
La contribution originale du deuxième article réside dans la proposition d’une nouvelle méthode pour dépister l’HTA dans ce contexte de soins. Les résultats de cette étude nous démontre qu’à la suite d’une mesure standard initiale de la PA dont le résultat est élevé, l’ajout d’une deuxième méthode de mesure, la mesure oscillométrique en série, permet d’augmenter la validité de la démarche de dépistage. En effet, ceux pour qui le résultat de cette mesure est normal peuvent être considérés, d’une façon sécuritaire, comme étant non hypertendus. Ainsi, les individus dirigés afin d’effectuer un examen de confirmation diagnostic seront mieux ciblés, les ressources existantes mieux utilisées.
Enfin, des recommandations sont également présentées relativement au dépistage de l’HTA, à sa prise en charge, mais également sur la pratique infirmière.
Thèse de doctorat en sciences biomédicales soutenue le 28 février 2020
Membres du jury
Mme Lyne Cloutier, directrice de recherche
Professeure au Département des sciences infirmières, UQTR
M. Maxime Lamarre-Cliche, codirecteur de recherche
Médecin et professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal
Mme Julie Houle, présidente du jury
Professeure au Département des sciences infirmières, UQTR
Mme Maria Cecilia Gallani, examinatrice externe
Professeure et vice-doyenne aux études supérieures, Université Laval
Mme Louise Roy, membre du jury
Néphrologue et professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal