La Touraillage, bière officielle de l’UQTR pour l’automne 2020

Brassée par la microbrasserie Le Temps d’une Pinte, cette bière est le fruit du travail de quatre étudiants de l’UQTR : Matthias Bastien (baccalauréat en génie industriel), Mélissa Clermont (baccalauréat en loisir, culture et tourisme), Simon Dufour (maîtrise en études québécoises), et Elisabeth Rufiange (maîtrise en psychoéducation). En effet, grâce à l’accompagnement du Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation Desjardins de l’UQTR (CEI), ce sont eux qui ont pris en charge toutes les étapes de conception de La Touraillage.

« Chaque semaine, nous avions des rencontres avec Le Temps d’une Pinte et le CEI. Avec eux, nous avons choisi le style de bière, la recette, le design de la canette, etc. Nous nous sommes demandé quelle tendance conviendrait le mieux à la clientèle étudiante, en tenant compte de la saison automnale. Au départ, nous voulions faire une IPA [India Pale Ale], mais nous avons finalement opté pour une American Pale Ale avec un côté houblonné très intéressant », raconte Mélissa.

« La IPA est très populaire auprès des connaisseurs. Or, nous savions que, contrairement à d’habitude, nous devrions nous contenter de vendre notre bière en canettes. Nous avons donc décidé d’aller vers une bière plus douce, qui pouvait rejoindre un large public », complète Simon.

Un projet qui fait sa marque

La Touraillage est la troisième bière produite dans le cadre du projet Ma bière de session. Initiée à l’automne 2019 par Le Temps d’une Pinte et le CEI, cette collaboration permet à une cohorte de quatre étudiants de vivre une expérience brassicole coopérative.

« Au CEI, nous créons des activités qui aident les étudiants à développer leurs compétences en entrepreneuriat. Nous privilégions une approche immersive, parce qu’il n’y a rien de mieux que de vivre l’expérience pour stimuler leur envie d’entreprendre. En s’impliquant dans nos activités, ils acquièrent divers savoir-être et savoir-faire, en plus de développer des compétences qui complètent bien leur cursus universitaire », explique Francyn Laquerre, coordonnatrice au CEI.

« Ma bière de session est un projet pratique et concret, puisque les étudiants sont appelés à faire tout ce que les entrepreneurs font : gestion du projet, commercialisation, communication, etc. Ce qui est intéressant, c’est que dans cette troisième cohorte, nous avons quatre profils d’étudiants qui sont issus de programmes non directement liés à l’entrepreneuriat. Cela démontre que l’entrepreneuriat est accessible à tous, tant que la volonté d’apprendre et de s’impliquer est présente », ajoute-t-elle.

Les étudiants derrière La Touraillage proviennent en effet d’horizons divers. Cette variété se reflète aussi dans leurs motivations à prendre part au projet.

« Je suis un grand adepte de bière, comme tous mes collègues d’ailleurs. Avec la pandémie de COVID-19, je trouvais que c’était une bonne façon de faire la promotion des produits du terroir. Il y a tout un courant autour de l’achat local en ce moment, et je voulais en faire partie. D’ailleurs, les grains utilisés dans notre bière sont produits par le Maltraiteur, une malterie basée ici à Trois-Rivières. Autrement, comme je me spécialise en histoire, je voulais donner une couleur particulière au marketing du produit. À bien des égards, la bière fait partie de l’histoire, et plusieurs marques exploitent cet aspect en faisant référence au passé », indique Simon.

« Pour ma part, je m’intéresse beaucoup à l’entrepreneuriat, et lorsque j’ai entendu parler du projet, j’ai vraiment eu un coup de cœur. Je ne connaissais pas grand-chose au domaine brassicole, mais en développant une bière de A à Z, j’ai pu découvrir les nuances du brassage, en plus de développer de nouvelles compétences. C’est une manière très cool d’apprendre ! En plus, comme nous venons de programmes différents, nos forces sont complémentaires, alors ça donne une dynamique d’équipe très intéressante », souligne Mélissa.

Outre l’expérience étudiante qu’il procure, le projet Ma bière de session a également pour but d’amasser des fonds, qui sont par la suite redistribués sous la forme de bourses.

« Grâce à un partenariat avec la Fondation de l’UQTR, 10 % des ventes de la bière de session sont consacrés au soutien des projets de la relève entrepreneuriale de l’UQTR. À chaque édition, nous remettons environ 1 000 $ à des étudiants accompagnés par le CEI », rappelle Mme Laquerre.

Lancer la bière… autrement

Habituellement, le lancement de la bière de session a lieu à la Chasse-Galerie, où tout le monde peut trinquer à son succès. Évidemment, une telle formule n’était pas envisageable dans un contexte de distanciation sociale. L’équipe a donc dû adapter son concept pour répondre aux exigences du moment.

« Nous avons décidé de faire une formule 5 à 7 décontracté sur Zoom. À partir de jeudi 17 h, les gens pourront se joindre à nous en virtuel en suivant le lien partagé via notre événement Facebook. Nous allons présenter le processus qui a mené à la création de la bière, et la déguster pour la première fois. Il y aura également un concours grâce auquel les participants pourront gagner des prix », avise Mélissa.

Afin de promouvoir l’événement, les étudiants ont également produit une série de quatre capsules vidéo proposant diverses perspectives sur leur travail. Alors Mélissa dresse le portrait du projet Ma bière de session, Simon, lui, offre une capsule historique. Quant à Matthias et Elisabeth, ils traitent respectivement de l’étiquette et de la recette de La Touraillage. Il est possible de visionner les capsules sur les pages Facebook et Instagram du CEI.