Rien n’est impossible lorsque l’on mise sur soi-même. À 33 ans, c’est ce qu’a décidé Dany Lescarbeau, en prenant la décision de retourner sur les bancs d’école. Laissez-vous inspirer par le parcours d’un étudiant motivé à s’offrir une réalité professionnelle à son image.
Bien installé dans le milieu des assurances depuis 8 ans, Dany se questionne sur la suite de son parcours. Déchiré entre la stabilité d’emploi, qui lui rapporte un bon salaire et de bonnes conditions, et la moralité professionnelle reliée à ses obligations, il tente tant bien que mal de choisir le meilleur scénario. Au fil de ses réflexions, il réalise que les valeurs de ses employeurs ne rejoignent plus les siennes. C’est alors qu’il prend la décision de consulter une conseillère d’orientation. Après plusieurs rencontres avec elle, ils constatent tous les deux que son profil communicationnel est ce qui ressort le plus.
Auparavant, Dany a souffert d’un épuisement professionnel, une réalité malheureusement bien présente dans la vie professionnelle des 18 à 34 ans canadiens, alors que 66 % d’entre eux affirment avoir vécu pareille situation, selon une étude réalisée par la firme Sondage Léger en 2019 (Laurin-Desjardins, 2019). « C’est vraiment ce qui m’a fait réaliser que je devais prioriser mon bonheur, peu importe les défis qui allaient se présenter sur mon chemin », affirme-t-il. Après avoir retrouvé ses repères et surmonté cette épreuve personnelle, le jeune homme en vient à la décision de s’inscrire au baccalauréat en communication sociale de l’UQTR.
De retour après 10 ans
Après avoir mis sa vie d’étudiant sur pause pour rejoindre le marché du travail, à l’âge de 23 ans, Dany est surpris de voir qu’il se sent bien à l’aise à l’intérieur de sa classe. Son expérience des 10 dernières années l’aide grandement à voir l’utilité de la théorie apprise lors de ses cours. « Les cours plus abstraits et les longues lectures ont été un peu plus difficiles, mais j’adorais ma nouvelle réalité. Ça m’a grandement aidé », nous raconte-t-il. L’étudiant veut aussi se développer un nouveau cercle d’amis et développer un réseau professionnel pour faciliter son intégration dans le monde des communications.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il s’implique avec Zone Campus, qu’il est ambassadeur de l’UQTR et que nouvellement, il est assistant de recherche pour la professeure Emmanuelle Caccamo. « C’est pour moi une formidable occasion d’acquérir de belles expériences professionnelles, d’élargir mon réseau de contact, d’avoir un revenu supplémentaire, tout en bonifiant mon curriculum vitae », affirme-t-il. Il est d’ailleurs impatient que le contexte de la pandémie soit derrière nous pour retrouver ses camarades de classe.
Dany en est maintenant à sa deuxième année au baccalauréat. Afin de pouvoir bien concilier toutes les sphères de sa vie, il a pris la décision de suivre quatre cours par session plutôt que cinq : « C’est un conseil que l’ancienne directrice du programme, Synda Ben Affana, m’a donné afin de faciliter mon retour aux études. Je le suivrai d’ailleurs encore pour le reste de mon parcours à l’UQTR. » Ainsi, le futur communicateur est en mesure de travailler une vingtaine d’heures par semaine, d’étudier suffisamment pour maintenir une excellente moyenne académique, tout en pouvant s’offrir des moments de repos.
D’entrée de jeu, Dany s’est donné l’objectif de compléter son baccalauréat en 3 ans. C’est pour cette raison qu’il suit également 2 cours au courant de l’été : « Ça se fait très bien ! Je l’ai fait l’été dernier tout en travaillant 35 heures par semaine. Mes cours me passionnent et je suis heureux. J’avais même hâte que la session d’automne débute », lance-t-il en riant.
« Lancez-vous ! »
C’est ce que Dany conseille à celles et ceux qui considèrent un retour aux études. « Des prêts et bourses sont disponibles pour nous aider. Il est même possible de simuler le montant qui pourrait nous être rendu disponible » rappelle-t-il ! Il souligne l’importance de prioriser son bonheur à long terme, lui qui n’a jamais été aussi heureux depuis avoir fait le grand saut. C’est d’ailleurs ce dont il est le plus fier.