Dans le cadre de la Journée internationale des femmes, on vous présente le parcours d’une mère, d’une étudiante, d’une athlète et d’une infirmière en un seul texte ! Pour ceux et celles qui suivent l’équipe féminine de cross-country des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), vous aurez sans doute reconnu Kesya Longval.
Étudiante au baccalauréat en sciences infirmières au campus de l’UQTR à Drummondville, Kesya en est uniquement à sa deuxième année avec les Pats. Elle possède un parcours sportif quelque peu inusité alors qu’elle a été initiée au cross-country il y a 4 ans seulement.
« J’ai toujours été une grande sportive. Au secondaire, j’ai fait du flag-football, du soccer, du basket et de la gym. Mais c’est vraiment rendu au Cégep que j’ai découvert la course », explique-t-elle.
Le fait d’être débutante dans ce sport ne l’a pas empêché d’y connaître du succès rapidement ! Effectivement, elle a remporté la médaille d’argent lors du championnat provincial collégial de cross-country 2017 alors qu’elle portait les couleurs des Voltigeurs du Cégep de Drummondville.
L’une des raisons qui expliquent les résultats qu’elle connait, c’est le sérieux qu’elle applique dans ses entraînements. Elle court généralement 90 kilomètres par semaine!
« Je n’aime pas prendre de retard, j’essaye de faire tout ce que je peux dès que c’est possible de le faire. Par exemple, mes semaines d’entraînement débutent le dimanche et je commence avec un 27 kilos, le lundi je fais 20 kilos et ainsi de suite afin d’avoir une journée de repos le samedi. Ça me permet aussi d’en faire un peu moins le jeudi ou le vendredi si j’ai accumulé de la fatigue. J’ai appliqué le même genre de philosophie à mon parcours scolaire », soutient la principale intéressée.
Naturellement, en ayant un mode de vie aussi intense, elle croit que sa plus grande force est d’être une personne organisée !
« En étant infirmière, je n’ai pas d’horaire stable, mais j’aime quand même être structurée. Chaque fois que je me réveille, je vais courir afin de débuter mes journées de la même façon. Je respecte toujours la même routine, mais à des heures différentes. Ça me permet de bien débuter mes journées. »
Aux dires de son entraîneur, Marc-Antoine Senneville, pour qui le plus grand défi est justement d’éviter qu’elle en fasse trop, Kesya est une étudiante-athlète modèle !
« Pour un entraîneur, c’est difficile de demander mieux comme athlète. Kesya est très disciplinée et rigoureuse à l’entraînement. Elle ne laisse rien au hasard. Préparation physique, volume de base, entraînements d’intensité, elle fait absolument tout ce qu’il faut. Elle est d’autant plus impressionnante lorsqu’on réalise qu’elle fait tout ça en plus de son énorme charge de travail d’infirmière. »
Victime d’une éclosion de la Covid-19 dans le cadre de son travail le printemps dernier, Kesya n’a pas stoppé ses entraînements pour autant…
« Mes entraîneurs n’étaient pas tellement contents, mais si je ne cours pas je vais manger les murs! J’y allais de façon plus légère, mais j’avais besoin de mes petites sorties », dit-elle en riant !
Un cheminement facilitant à l’UQTR
Originaire de Grand-Saint-Esprit, elle est maintenant établie du côté de Saint-Léonard-d’Aston. L’Université du Québec à Trois-Rivières était donc le choix logique pour cette jeune mère de famille qui ne désirait pas s’exiler vers les grands centres.
« Même si j’ai passé la majeure partie de mon temps sur le campus de Drummondville, j’ai adoré le soutien académique que j’ai reçu de la part de l’UQTR pendant mon cheminement. Lyne Campagna, entre autres, m’a permis d’ajouter des cours à mon horaire au fil de mon bac. Cela a eu pour effet que cette session-ci, à la place d’être à temps plein, il me reste seulement trois cours. »
Kesya envisage actuellement la possibilité de poursuivre ses études à la maîtrise en soins infirmiers. Ayant écoulé un an seulement d’admissibilité dans le réseau Usport, elle pourra continuer de courir pour les Patriotes pendant encore quelques années…
Questions en rafale
Superstition avant une course : J’arrive vraiment à l’avance ! Lorsque je peux, je vais être là 2h30 à l’avance. Je regarde et je marche sur le site de la course.
Habitude alimentaire : Pas vraiment… Je mange pas mal la même chose que dans la vie de tous les jours.
Après une compétition tu es plus Gatorade ou bière : Pas de bière, mais je vais me permettre un junk food c’est certain !