Originaire de Rivière-du-Loup, la Patriote Raphaële Roberge a fait ses débuts en natation à l’âge de 4 ans avec le club des Loups-Marins. À ce moment, elle était bien loin de se douter du succès qu’elle allait connaître dans ce sport. Éthique de travail, dévouement et une pointe d’orgueil lui ont toutefois permis de repousser ses limites !
L’étudiante-athlète de la formation de natation, qui est actuellement à la maîtrise en études littéraires à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), a commencé vers l’âge de 15 ans à pratiquer la natation avec aplomb et sérieux. « Je m’étais fait dire par un entraîneur que je n’allais jamais être une nageuse de haut niveau. Dès lors, je me suis sentie défiée et cela m’a permis de trouver la motivation nécessaire pour performer à un autre niveau. Il faut aussi dire que je suis un brin orgueilleuse et que cela n’a pas passé. J’ai commencé à m’y mettre vraiment plus sérieusement », explique la principale intéressée. Sans surprise, les résultats et les points culminants ont commencé à s’enchainer. Parmi ceux-ci, l’atteinte de ses standards canadiens à son année recrue dans le réseau universitaire constitue sans équivoque l’un des moments préférés de sa carrière.
« Il s’agit assurément de l’un de mes plus beaux souvenirs en natation. Ça faisait environ deux mois que j’étais ici et je suis quand même assez timide… Voir toute l’équipe qui me soutenait et me témoignait de leur fierté même si on se connaissait peu, c’était vraiment un beau moment », souligne celle qui se consacre principalement à la nage de type brasse. D’ailleurs, son entraîneur Charles Labrie ne tarit pas d’éloges lorsqu’il parle du cheminement de l’athlète qu’il entraîne depuis maintenant cinq ans. « Malgré un parcours sportif difficile depuis son arrivée avec l’équipe en raison de la fermeture de la piscine depuis près de trois ans, Raphaële a été en mesure d’atteindre les standards canadiens U Sports chaque saison et même de se classer en finales. Ses performances des dernières années ont été le fruit de son dévouement à l’entraînement. »
Une éthique de travail irréprochable
Raphaële Roberge ne s’en cache pas, n’étant pas la plus grande, elle ne possède pas nécessairement le physique de l’emploi ou encore le talent naturel de certaines autres nageuses mais ça ne l’empêche pas de croire en son potentiel et de déployer toutes ses énergies à l’entraînement. Selon elle, sa plus grande force réside dans son ardeur au travail. Que ce soit à l’entraînement ou en compétition, l’effort est toujours à son comble : « Je suis une personne perfectionniste dans ce que je fais. Mon éthique de travail et ma détermination représentent pour moi ma plus grande force quand vient le temps de pratiquer ma discipline. » Et cette force, elle semble être remarquée dans l’entourage de Raphaële alors que son entraîneur abonde dans le même sens. « Dès son arrivée avec l’équipe, Raphaële a démontré beaucoup de force de caractère et d’intensité à l’entraînement. Son bagage d’entraînement en tant qu’athlète de niveau national sur le réseau civil lui a permis de se démarquer sur le réseau universitaire provincial et même de faire sa place sur la scène nationale. »
Plusieurs raisons de choisir les Patriotes et l’UQTR
Rivière-du-Loup étant une petite ville, Raphaële ne souhaitait pas nécessairement se retrouver dans l’un des grands centres et du même coup dans une université de grande taille. L’Université du Québec à Trois-Rivières représentait alors pour elle une opportunité .
« Je voulais également une plus petite université pour faciliter mon intégration dans l’équipe et c’est ce qui est arrivé. Le club m’a accueillie à bras ouverts. Charles s’est assuré que je sois bien où j’étais et l’équipe administrative était encadrante et structurante. Sur le plan scolaire, j’ai pu développer de belles relations avec les professeurs en littérature. Je ne crois pas que c’est le genre de choses que tu retrouves partout. Au final j’ai réalisé que Trois-Rivières ce n’était pas si gros que ça et que l’UQTR c’est comme une famille », souligne-t-elle.
Le programme de bourse d’études des Patriotes était également l’un des attraits intéressants.
« Le fait d’être soutenu financièrement, c’est vraiment facilitant! En natation, il n’est pas rare d’avoir sept entraînements en piscine par semaine et plus de trois à quatre entraînements en salle. Donc, il est quasiment impossible de travailler, s’entraîner et étudier à temps plein tout en connaissant du succès. Le programme de bourses et le maillot qu’on reçoit lorsqu’on réussit à atteindre nos objectifs constituent de beaux incitatifs pour les nageurs. »
La principale intéressée entamera sa dernière année d’admissibilité lorsque l’action reprendra. Charles Labrie est confiant de la voir connaître beaucoup de succès.
« Raphaële sera à sa dernière année avec l’équipe la saison prochaine. Je crois qu’elle sera à surveiller tout au long de la saison », conclut-il.
Questions en rafale
Habitude alimentaire : Lorsque j’ai une pratique ou une compétition de natation, je ne peux pas manger autre chose qu’un gruau aux biscuits Oréos le matin.
Après une course tu es plus Gatorade ou bière : Je suis plus du type à prendre un Gatorade et recommencer l’entraînement une ou deux journées plus tard.
Athlète préféré : Je dirais Kelsey Wog. C’est l’une des meilleures nageuses de brasse au Canada. Je trouve également qu’elle a une super éthique de travail.