Le monde numérique a bouleversé notre manière d’interagir, de consommer l’information et de se divertir. Au Québec en 2022, selon l’Académie de transformation numérique de l’Université Laval, 40 % des adultes ont augmenté le temps passé devant les écrans à la maison par rapport à l’année précédente, et 53 % estiment y passer trop de temps. Cette révolution technologique a apporté un nouvel ensemble de défis, dont l’un des plus préoccupants : la cyberdépendance.
Trois étudiants en psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Linus Metzger, Mylène Viau et Stéfanie Rompré-Lanouette, se sont associés à la Fondation des Gardiens virtuels pour élaborer une formation destinée à informer le public sur cet enjeu dans le cadre du cours de Projet d’intervention dans la communauté (Picom). Leur but ? Sensibiliser et éduquer la population sur ce phénomène grandissant.
Le constat
La cyberdépendance peut revêtir plusieurs formes : achats compulsifs, addiction aux jeux en ligne, dépendance aux réseaux sociaux, consultation excessive d’informations ou encore consommation abusive de pornographie en ligne. Elle se caractérise par un usage compulsif des nouvelles technologies, au détriment des activités quotidiennes, des relations sociales et de la santé mentale. Ces comportements peuvent entraîner des conséquences graves sur le bien-être des individus, notamment des troubles du sommeil, de l’anxiété, des symptômes dépressifs et une diminution des performances académiques ou professionnelles.
Éduquer pour prévenir
Cette formation vise non seulement à informer, mais également à outiller le public avec des techniques concrètes. Il apparaît nécessaire de se familiariser avec les types d’activités en ligne afin d’être en mesure de reconnaître plus facilement où se situe l’utilisation des personnes que l’on côtoie. L’un des aspects les plus novateurs de cette initiative est sa capacité à rejoindre différents publics. Que l’on soit parent, adolescent, enseignant ou simplement curieux, les modules de la formation proposent des approches adaptées pour comprendre la cyberdépendance. Il ne s’agit pas de diaboliser la technologie, qui offre de nombreux avantages et opportunités, mais plutôt d’en promouvoir une utilisation réfléchie et équilibrée.
Une collaboration innovatrice et ambitieuse
La Fondation des Gardiens virtuels est pionnière dans la prise en charge des problématiques liées au numérique. L’organisme, soucieux d’étendre sa portée, veut s’assurer de rejoindre la population grâce à son réseau en ligne. « Il faut créer un réseau de personnes qui aident sans être des intervenants », lance François Savard, président de la Fondation. Parallèlement à la mise en place de « travailleurs de rue virtuels », la Fondation a pour objectif de former une population ayant la capacité de repérer les problématiques en lien avec la cyberdépendance. Leur collaboration avec le trio étudiant a permis d’ajouter une dimension professionnelle et crédible à la formation. Ils ont offert leur expertise, des ressources pédagogiques et un soutien indispensable à la réalisation du projet.
Soucieux d’équilibre numérique
La cyberdépendance est un enjeu de santé mentale majeur de notre époque. La proactivité des étudiants en psychologie, associée à l’expertise de la Fondation des Gardiens virtuels, met de l’avant que la sensibilisation et l’éducation peuvent faire une différence significative dans la vie de ceux qui sont touchés. Cette initiative est un exemple brillant de ce que la collaboration entre étudiants passionnés et organisations spécialisées peut accomplir.
Et vous, qu’observez-vous de l’utilisation de vos appareils électroniques ?
Visitez la page Facebook de la Fondation des Gardiens virtuels.
***Cet article a été rédigé par l’équipe ayant réalisé le projet PICOM, soit Linus Metzger, Mylène Viau et Stéfanie Rompré-Lanouette, dans le cadre d’une collaboration avec le Service des communications et des relations avec les diplômés (SCRD) visant à développer des compétences en rédaction et en communication chez les étudiantes et étudiants de l’UQTR.