Dès son plus jeune âge, Catherine rêvait de devenir une grande avocate. Pourtant, aujourd’hui, elle enseigne aux étudiants du baccalauréat en communication sociale à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Regards sur le parcours d’une enseignante appréciée de ses étudiants.
À son arrivée au secondaire, Catherine rêve de devenir une grande avocate. C’est lorsqu’elle a eu la chance d’en côtoyer un l’instant d’une journée que ses horizons ont changé du tout au tout. C’était loin d’être ce qu’elle s’était imaginé. Beaucoup trop de gestion de contrats pour une jeune femme qui aime prendre la parole en public. À son arrivée au cégep, Catherine a la chance de collaborer avec des individus de la sphère politique et de s’impliquer avec eux. C’est ce qui lui donne l’idée de poursuivre ses études dans le monde des communications et de tirer un trait sur une possible carrière d’avocate.
Elle poursuivit son parcours scolaire en communication sociale à l’UQTR, d’où elle est diplômée au baccalauréat et à la maîtrise. Après de nombreuses implications en gestion de projet et en développement territorial, c’est en 2010 que Catherine se voit octroyer ses premières expériences en enseignement. « Ce fut pour moi une révélation professionnelle », s’exclame-t-elle. C’est donc vers cette voie que la jeune femme se tourne, bien qu’elle fût constamment approchée pour différents mandats professionnels. « L’élément déclencheur qui a confirmé mon désir de continuer à enseigner à la relève de demain, c’est d’être en mesure de partager ma passion pour les communications, mais surtout, de voir la petite lumière s’illuminer au-dessus de la tête des étudiants lorsque je leur rapporte la matière », affirme-t-elle avec le sourire aux lèvres.
Installée de manière stable à l’UQTR depuis 2014, tout en poursuivant ses études au doctorant en communication politique à l’Université Laval, Catherine est grandement appréciée par une forte majorité de ses étudiants. Pour expliquer cette agréable réalité, elle croit que son approche d’apprentissage dans le plaisir et la légèreté pèse énormément dans la balance. Elle ajoute également qu’elle est grandement à l’écoute de ses étudiants, tant sur le plan académique que personnel. « Leur succès passe également par leur bien-être personnel. Je fais de cette affirmation une priorité afin que l’ensemble de la classe soit confortable et apprenne dans la bonne humeur. » Le contexte actuel de la pandémie l’éloigne de cette réalité. Cette accessibilité avec ses étudiants lui manque considérablement.
Passionnée de politique… et de soccer
Comme Catherine a fait un doctorat sur l’image des politiciens et politiciennes, elle est une vraie mordue de politique. Abonnée à tous les comptes des chefs et des partis politiques d’ici et d’ailleurs, elle suit l’actualité comme d’autres suivent des téléromans. Mais, lorsqu’elle revient à la maison après avoir stimulé l’esprit de ses étudiants, Catherine troque son veston pour son chandail de sport et ses souliers à crampons. C’est littéralement plus qu’un loisir, c’est une grande passion qui la suit depuis sa tendre enfance.
Elle ne se contente pas que de frôler le terrain et de remplir le filet adverse, elle adore aussi transmettre sa passion aux autres à titre d’entraîneuse. Elle y voit de nombreuses similitudes avec sa carrière de chargée de cours, surtout au niveau de la valorisation de l’athlète. Comme dans sa carrière professionnelle, Catherine s’efforce de parfaire ses connaissances et aptitudes pour le bien de son équipe. Elle a pris part à de nombreuses formations pour apprendre les subtilités du sport. Elle a donc pu intégrer de nouvelles tactiques afin de rehausser son propre niveau de jeu, ainsi que celui des joueuses qu’elle entraîne.
Rien de surprenant quand on sait que Catherine a la même rigueur professionnelle. Malgré son horaire surchargé, elle tente par tous les moyens de se tenir à l’affût des nouveautés dans le domaine des communications, qui en est un en constante évolution. Par exemple, en se rendant aux creative mornings ou à la jeune chambre de commerce. Sans oublier qu’elle reste en contact avec d’anciens étudiants qui agissent maintenant en tant que professionnels des communications dans diverses agences aux quatre coins de la province.
Faire une différence, une implication à la fois !
En plus de ses obligations rattachées à sa réalité de chargée de cours, Catherine ne cesse de s’impliquer dans plusieurs domaines pour faire évoluer les choses. Entre autres, elle fait partie du comité visant à prévenir et combattre les violences à caractère sexuel. « C’est une cause qui me tient particulièrement à cœur depuis mon arrivée à l’UQTR », affirme-t-elle. Elle travaille d’ailleurs sur les politiques en matière d’agression sexuelle et sur les campagnes de formations obligatoires avec le consentement et les témoins actifs. Elle fait de cette implication une priorité afin de pouvoir changer les réalités actuelles et d’offrir une meilleure expérience universitaire aux jeunes femmes du campus. Les causes féministes lui tiennent particulièrement à cœur, elle qui soutient également les activités du Groupe Action Femmes (GAF) de l’UQTR.
Catherine s’implique également au sein du syndicat des chargées de cours de l’UQTR. Elle adore être engagée auprès de ses collègues et tenter de faire avancer les choses en ce qui concerne leurs conditions de travail, ainsi que la reconnaissance qui leur est dédiée. C’est également, pour elle, une occasion de renouer avec la politique.