Chaque parcours scolaire a son lot d’embûches. Celui de Chloé Rousseau, diplômée à la maîtrise en philosophie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), n’en fait pas exception. Malgré tout cela, elle ne cesse d’épater tous les individus qui la côtoient au quotidien. Regard sur une jeune femme accomplie aux talents multiples.
Bien qu’au départ, Chloé se dirigeait vers le baccalauréat en littérature, ses conversations avec des étudiants l’ont plutôt amenée à se diriger vers la philosophie. « Je me suis rendue compte que ce que je voulais, c’était de créer et d’aborder des sujets en lien avec l’éthique et les sciences, ce qui est une réalité que le baccalauréat en philosophie était en mesure de m’apporter », mentionne-t-elle. C’était aussi une occasion d’approfondir ses connaissances générales et d’être en mesure de mieux comprendre le monde qui l’entoure, tout en réfléchissant sur des questionnements existentiels. « Ces éléments me seraient sans l’ombre d’un doute très utiles à des fins créatives » précise la jeune passionnée de poésie.
Maintenant diplômée à la maîtrise (avec une mention d’excellence) dans le même domaine, Chloé se concentre désormais sur l’aide médicale à mourir et le suicide assisté, qu’elle analyse d’un point de vue éthique et existentiel. « Ce qui me motive le plus, c’est d’être en mesure de faire changer des perspectives à ce sujet et de légitimer les souhaits des personnes en situation de fin de vie » confie-t-elle. Ce sujet en est un principalement important pour l’étudiante, elle qui accompagne présentement sa mère dans la maladie : « C’est avec beaucoup d’empathie et de sensibilité que j’ai écrit mon mémoire, étant moi-même dans une situation familiale similaire. »
« C’était pour moi une victoire en soi ! »
En octobre dernier, Chloé était en lice pour le prix Clément-Marchand, un concours d’adressant aux poètes non-reconnus de la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec. « J’inspire ma poésie de mon quotidien. C’est en quelques sortes un exutoire pour moi. De voir que mes pensées étaient reçues et entendues, c’est ce qui m’a le plus touchée. Ma nomination était pour moi une victoire en soi », partage la jeune femme. Elle a aussi participé au Off-Festival de poésie de Trois-Rivières, rendez-vous annuel d’une relève audacieuse et prolifique, en publiant un texte dans le recueil de l’édition virtuelle tenue du 9 au 11 octobre dernier.
L’écriture et la poésie sont des passions qui l’ont aussi amenée à s’impliquer pour Zone Campus lors de ses années au baccalauréat. Malgré un horaire de travail frôlant pratiquement le temps plein en plus de ses cours à l’université, Chloé s’est tout de même laissée tenter. C’était pour elle une occasion de connaître d’autres expériences reliées à l’un de ses champs d’intérêt, elle qui réalisait des articles en lien avec l’actualité, entre autres.
Plus qu’une professeure
Sur la route universitaire de la jeune poète, plusieurs enseignants l’ont influencée positivement, mais une en particulier ressort du lot : la professeure et directrice de sa maîtrise, Mélissa Thériault. Chloé a fait sa rencontre a son premier cours du baccalauréat, et à cet instant, elle savait qu’elle souhaitait collaborer avec elle durant son parcours académique. Aujourd’hui, Mélissa est plus qu’une professeure pour l’étudiante : « Je la considère comme une amie. Je n’aurais pas eu le même cheminement sans elle. Elle a cru en moi et m’a aidé énormément. J’espère qu’elle restera dans ma vie encore longtemps ». Elle a aussi été d’une précieuse aide, autant par son écoute que sa grande compréhension dans le contexte familial de Chloé.
Vouée à un brillant avenir
Les plans futurs de l’étudiante restent encore à être confirmés, puisqu’il y a une panoplie d’options devant elle. L’avenue de continuer sa route vers le doctorat en est d’ailleurs une. L’enseignement en est une autre, puisque Chloé fait depuis quelques temps du tutorat privé avec des élèves au collégial, ce qu’elle adore : « Ce que j’aime plus particulièrement, c’est de leur faire développer un intérêt pour la philosophie tout en les aidant à mieux assimiler la matière ». Sans oublier ses intérêts marqués pour l’éthique, où elle aimerait y faire de la recherche ou y œuvrer à titre de conseillère. Une chose est sûre, c’est que le futur est prometteur !