Quand notre monde a été mis sur pause, Jade Maillé a été forcée de poursuivre ses études au baccalauréat en administration à l’UQTR à distance. Nageuse avec les Patriotes et fille très active, elle cherchait un moyen de maintenir la forme durant le confinement, chez elle à Saint-Eustache. Un matin, en compagnie de son père, elle s’est fabriquée une planche d’équilibre. Sans trop le réaliser, elle surfait déjà sur son projet d’entreprise.
La planche d’équilibre (balance board) est un outil d’entraînement qui est très en vogue. Fabriquée de différentes matières, elle est utilisée pour réaliser des exercices spécifiques de renforcement musculaire par des athlètes de différentes disciplines, notamment le ski, le hockey, le patinage et la boxe. Les adeptes du yoga l’utilisent également pour améliorer l’expérience de la souplesse. Des modèles ont aussi été conçus pour aider les enfants à canaliser leur trop plein d’énergie.
La vague monte! Jade Maillé l’a réalisé rapidement.
« Les centres d’entraînement et les piscines étaient fermées. Je cherchais quelque chose pour m’entraîner. J’ai donc décidé de me fabriquer deux planches d’équilibre en bois. Mon père est dessinateur-concepteur, alors il m’a donné un bon coup de main. J’ai décidé de les offrir sur Marketplace. Dès le lendemain, les deux planches étaient vendues », raconte-t-elle. Cela venait confirmer qu’elle n’était pas la seule à chercher un moyen efficace de garder la forme en début de pandémie.
C’était un signe fort. Jade décide donc de lancer sa petite entreprise MerSea Board. Toute la famille s’est donc mise à l’ouvrage. Exploration de différents designs, analyse de la concurrence, intégration à des plateformes de vente en ligne et conception d’un site Web, sont autant de facettes qui ont animé leur retraite forcée à domicile.
Puis, les ventes ont augmenté et n’a eu d’autres choix que de chercher des conseils. « Je trouvais ça gros et j’étais bloquée dans différents aspects techniques. On m’a alors conseillé de recourir aux services du Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation Desjardins à l’UQTR. Ils m’ont bien conseillé et me suivent dans les développements de MerSea Board. Ça me permet d’avoir une opinion externe, d’être mieux outillée et bien sûr d’accéder à leur réseau de contacts », raconte l’étudiante inscrite au profil en marketing.
Son entreprise est une occasion en or d’assimiler rapidement le contenu théorique de ses cours au baccalauréat. « Le développement de mon entreprise me permet de mettre en application ce que j’apprends. Je peux transférer tout ça dans le monde réel. C’est vraiment un beau terrain de jeu pour moi », explique celle qui a choisi l’UQTR pour l’excellence de son équipe de natation universitaire.
Jade estime que tout étudiant doit s’impliquer dans la vie universitaire. « C’est le meilleur moyen de s’intégrer et de connaître le monde de l’UQTR. Je me suis jointe dès le début à l’AESCA. Aujourd’hui je suis vice-présidente à la vie étudiante. Ça m’a aidé à me faire de bons contacts et à relever de beaux défis en équipe. »
Aptitudes et qualités pour entreprendre
Ce n’est pas un hasard si Jade a choisi de devenir entrepreneure. Adolescente, elle avait pris la mer avec ses parents pour un long voyage sur leur voilier. Elle s’était mise à fabriquer des bijoux et lors des escales, elle s’amusait en vendant ce qu’elle produisait. « Je sais que c’est un peu cliché, mais pour devenir entrepreneure ça prend de la persévérance. Parfois, on fait beaucoup de ventes, mais il y aussi des périodes à la baisse. Le monde du sport (natation et sauvetage sportif) m’a appris à être structurée, disciplinée et persévérante. Il faut aussi écouter sa petite voix intérieure et surtout ne pas se laisser décourager. Quand il y a un problème, il y a toujours une solution », confie-t-elle.
Prochaines étapes
Notre étudiante-entrepreneure souhaite terminer son baccalauréat en administration et aller explorer le marché du travail. Elle compte bien continuer à développer MerSea Board pendant cette nouvelle étape de sa vie. « J’espère continuer à vendre des planches. J’ai encore des étapes à franchir, notamment au chapitre de la distribution de mes produits. Je veux aussi aller sur le marché du travail en gestion. C’est comme ça que je pourrai découvrir mon domaine de spécialisation et construire ma carrière. »
L’important, c’est d’être en équilibre!