Justine Ricard, étudiante-athlète membre de l’équipe de natation des Patriotes, vit présentement une très belle saison. À sa deuxième année avec l’équipe de l’UQTR, la nageuse a mérité sa place pour les Championnats de natation U Sport 2018 (Championnats universitaires canadiens de natation), qui se déroulent à l’Université de Toronto du 22 au 24 février, en plus de faire tomber au passage quelques records personnels. L’étudiante au baccalauréat en sciences de la santé (ergothérapie) a par ailleurs été récemment été nommée membre de la première équipe d’étoiles du Réseau du sport étudiant du Québec.
C’est une grande aventure qui attend la nageuse lors de cette compétition, puisque c’est la première fois qu’elle prend part à cette rencontre nationale, où sont conviés les meilleurs nageurs universitaires canadiens. L’athlète trifluvienne devra donc s’assurer d’être à son meilleur dès les épreuves préliminaires se déroulant en matinée, bien qu’elle soit habituellement plus rapide lors des épreuves en soirée.
Malgré le stress vécu avant la compétition et la charge de travail induite par la mi-session, elle indique toutefois être très excitée à l’idée de participer à ce rendez-vous: «Je suis stressée par rapport aux championnats, mais aussi parce que c’est présentement la mi-session. Je m’absente pendant quatre jours et mon horaire de travaux et d’examens est bousculé. Par contre, je suis évidemment très heureuse de pouvoir être à Toronto!», précise l’étudiante, pour qui le succès doit être au rendez-vous tant dans le sport que dans les études.
Une saison jalonnée de succès
Le mois de novembre 2017 a été plein de rebondissements pour la nageuse des Patriotes. Tout d’abord, lors d’un championnat par équipe auquel elle a pris part avec les membres du Club de natation Mégophias, elle se classe en 2e position à la suite du 200 mètres brasse, avec un temps de 2 min 37 s 10/100. Elle obtient du coup son laissez-passer pour les Championnats de natation U Sports (temps de qualification U Sports établi à 2 min 37 s 20/100 pour 2017-2018).
Un peu plus tard, les bons résultats s’accumulent toujours lors de la Coupe universitaire tenue par l’Université de Montréal. Elle grimpe à nouveau sur la deuxième marche du podium lors du 200 mètres brasse, en réalisant son meilleur temps à vie (2 min 35 s 65/100). Sur sa lancée, elle enregistre également un meilleur temps lors du 100 mètres brasse (1 min 12 s 92/100), en prenant place à la 3e position. «J’étais très satisfaite de conserver un temps sous le standard canadien lors du 200 mètres, mais réussir mon meilleur temps dans deux épreuves lors de la même compétition m’a rendue très fière», a témoigne la nageuse.
En février, lors du Championnat provincial universitaire RSEQ (Réseau du sport étudiant du Québec), l’athlète est fidèle à elle-même malgré une blessure au genou, héritée d’un camp d’entraînement réalisé pendant la période des Fêtes. Elle abaisse encore le chronomètre au 100 mètres brasse (1 min 12 s 27/100) en remportant la 2e place, puis obtient la médaille d’or lors du 200 mètres (2 min 36 s 20/100), avec un temps très proche de son record personnel. Elle ajoute une autre médaille à sa récolte grâce à une 3e position au relais 4×50 libre (1 min 48 s 92/100), épreuve à laquelle elle participe avec ses coéquipières Janelle Guay Boisvert, Sarah Villeneuve et Annie-Pier Labbé.
«J’étais satisfaite de mes résultats lors du championnat provincial, étant donné que j’ai dû diminuer ma charge d’entraînement en raison de ma blessure. Je peux dire qu’Étienne Fallu, notre thérapeute du sport, m’a vraiment permis de maintenir la forme en contrôlant la blessure jusqu’au championnat provincial au début de mois de février et, par la suite, jusqu’à mon départ pour les championnats canadiens. De son côté, mon entraîneur Charles Labrie m’a beaucoup aidée à augmenter ma confiance en moi. C’est vraiment un excellent entraîneur, il se soucie de nous comme personne, il est équitable avec tous, il nous félicite, nous encourage», renchérit l’étudiante-athlète.
L’ergothérapie, un domaine passionnant
Bien que Justine Ricard consacre beaucoup de temps à son sport de prédilection, elle ne ménage pas non plus les efforts pour exceller dans ses études et elle n’hésite pas à vanter les mérites de son programme d’études. Enchantée lors des stages qu’elle a pu réaliser jusqu’à maintenant, l’étudiante apprécie particulièrement la diversité de la clientèle et le fait de pouvoir bâtir une relation avec les patients. La future ergothérapeute rappelle toutefois que le programme est exigeant, en raison des nombreuses heures de cours et de la nécessité de composer avec des horaires changeants et atypiques.
«Plusieurs de nos cours sont condensés et l’enseignement se fait en petits groupes, ce qui engendre, pour les étudiants, des horaires différents chaque semaine. C’est donc plus difficile d’établir une routine, mais grâce à cette méthode d’enseignement, nous avons toujours des professeurs qui sont spécialisés, dans des domaines très pointus. C’est vraiment intéressant !», ajoute l’étudiante, visiblement passionnée par son domaine.
Concilier les études et le sport, c’est possible
Même si son programme d’études est exigeant, Justine réussit à bien concilier études et entraînement. L’entraînement occupe en moyenne 17 heures par semaine, soit 6 à 7 séances de 2 heures en piscine et trois séances d’une heure à la salle d’entraînement. La journée de la nageuse commence donc fréquemment dès 6 h le matin à la piscine du CAPS Léopold-Gagnon. L’entraîneur accorde toutefois aux nageurs universitaires une certaine flexibilité en regard des horaires. Par exemple, lorsque ceux-ci sont dans l’impossibilité de se présenter à un entraînement, ils ont accès à certains entraînements avec le Club de natation Mégophias, également sous la gouverne de l’entraîneur Labrie.
Pour ce qui est de la musculation, une salle est entièrement consacrée aux Patriotes, au sous-sol du centre sportif. «Nous sommes très chanceux de pouvoir nous entraîner dans une salle qui nous est réservée et ça nous permet, entre autres, de tisser des liens avec les athlètes provenant des autres disciplines», explique la nageuse. Sur place, les athlètes peuvent compter sur un encadrement étroit, comme celui offert par Marie-Ève Landry, diplômée de l’UQTR au baccalauréat ès sciences (avec majeure en kinésiologie et mineure en massokinésiothérapie), qui joue le rôle de préparateur physique pour les Patriotes en natation. Notons que cette dernière est aussi entraîneuse adjointe pour le Club de natation Mégophias de Trois-Rivières.