La première étude pilote qualitative réalisée auprès d’endeuillés par suicide d’une personne âgée (N = 3) a permis de conclure à la faisabilité de l’étude principale avec certains ajustements méthodologiques. Pour expliquer le suicide de leur proche, les personnes endeuillées ont évoqué divers facteurs liés au vieillissement (perte d’autonomie, maladie, peur du placement en résidence). Bien que l’ainé ait été perçu comme approchant de la mort en raison de son âge, le suicide était inattendu et choquant et a entrainé diverses émotions (choc, colère et culpabilité) et des conflits familiaux.
La deuxième étude qualitative a été réalisée auprès d’endeuillés ayant vécu le suicide d’un parent âgé de 50 à 64 ans (N = 14). Les résultats montrent que le suicide d’un parent vieillissant a des répercussions négatives dans la vie personnelle, familiale et sociale de leurs enfants adultes. Ces derniers partagent plusieurs caractéristiques communes avec les autres endeuillés par suicide (recherche de sens, sentiment d’abandon, colère, stigmatisation), mais présentent des éléments qui semblent uniques, notamment une perception plus négative du vieillissement.
Cette thèse permet d’augmenter les connaissances scientifiques dans un domaine peu exploré et elle apporte une compréhension additionnelle aux cliniciens œuvrant en postvention.
Thèse de doctorat en psychologie soutenue le 29 septembre 2023.
Membres du jury
Mme Sylvie Lapierre, directrice de recherche
Professeure, UQTR
Mme Julie Lefebvre, présidente du jury
Professeure, UQTR
M. Charles Viau-Quesnel, évaluateur interne
Professeur, UQTR
Mme Valérie Bourgeois-Guérin, évaluatrice externe
Professeure, UQÀM


