Tout d’abord, il est primordial de mentionner que la discipline de la psychoéducation en est une relativement nouvelle en Haïti. D’ailleurs, le campus de Limonade, là ou j’étudie présentement, est la seule institution d’enseignement supérieur où l’on offre ce programme. Celui-ci, peu connu des étudiants et de la population en général, est d’ailleurs soutenu par une cohorte de professeurs et de chargés de cours en provenance du Québec. Lorsque s’est présentée l’opportunité de venir étudier en sol québécois, c’était pour moi une chance inouïe d’expérimenter la psychoéducation quelque part où elle est mieux connue et où les ressources sont davantage présentes et accessibles.
De plus, c’est principalement cette carence en ressources humaines, intimement liée à la nouveauté de la discipline au pays, qui m’a fortement encouragé à postuler dans le programme de mobilité qu’offre le Bureau des relations internationales de l’UQTR. À Trois-Rivières, les professeurs étaient disponibles pour répondre à mes questionnements et pour m’accompagner dans mon cheminement, un phénomène plus rare dans mon pays d’origine. J’en ai aussi profité pour me procurer plusieurs ouvrages pour pouvoir les ramener avec moi à la maison.
L’expérience nordique
Ayant vécu toute ma vie dans un climat tropical, la réalité québécoise a été pour moi une grande surprise. Depuis mon arrivée, vers la fin de l’été, j’étais impatient de vivre l’expérience nordique. C’était la toute première fois que j’avais la chance de voir et de toucher de la neige, sans mentionner de devoir sortir à l’extérieur avec une température aussi froide. Des souvenirs gravés dans ma mémoire à jamais.
L’accent québécois m’a également joué quelques tours lors des premiers temps, mais je me suis rapidement adapté. Au besoin, je faisais répéter les gens lorsque certaines expressions m’étaient inconnues. J’ai aussi vraiment apprécié que mes enseignants se soient eux aussi adaptés et qu’ils aient ralenti leur débit avec moi pour me permettre de mieux les comprendre. La politesse et le sourire des trifluviens m’ont énormément marqué et me manquent encore aujourd’hui.
Une nouvelle perspective
Je n’oublierai pas de sitôt mon temps à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ce fut une expérience qui m’a révélé une nouvelle perspective du monde. Je rêve maintenant de poursuivre une maitrise à cet établissement scolaire. L’UQTR, un campus où les étudiants sont très chaleureux et toujours prêts à aider. Je souhaite que d’autres de mes collègues puissent vivre pareille expérience.