Patrice J. Mangin, professeur au Département de management de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), a obtenu le prix Lionel-Boulet, à l’occasion du dévoilement des Prix du Québec. Cette reconnaissance vient souligner sa carrière remarquable en recherche dans le domaine industriel.
Ce professeur, natif de Strasbourg en France, a mené l’essentiel de sa carrière au Département de génie chimique de l’UQTR et en France. Il œuvre aujourd’hui au Département de management de l’établissement trifluvien. Il se distingue tant en sciences qu’en affaires. Il devient le premier membre du corps professoral à obtenir le prix scientifique Lionel-Boulet.
Patrice J. Mangin contribue au cours de sa carrière à l’évolution des technologies du papier, notamment dans le domaine des papiers bioactifs et des papiers à base de filaments de nanocellulose. Il participe aussi au développement des technologies de transformation de la biomasse forestière au Québec, en favorisant la croissance d’une industrie verte tirant parti des résultats de la recherche.
L’intérêt de Patrice J. Mangin pour la forêt remonte à son enfance en Alsace. Dès l’âge de 5 ans, celui-ci s’adonne à la pêche, à la cueillette des champignons et à la coupe du bois de chauffage en compagnie de son père. « J’adore la nature! J’ai besoin de me promener en forêt pour me ressourcer », confie-t-il.
Réalisations
À l’UQTR, il a dirigé l’Institut d’innovations en écomatériaux, écoproduits et écoénergies (I2E3) , en plus d’avoir été titulaire de la Chaire de recherche sur la bioéconomie/bioénergie régionale.
Il est également le fondateur et directeur général de Bioénergie La Tuque, une bioraffinerie qui mise que l’utilisation de résidus forestiers pour la production de carburants renouvelables.
Il agit comme conseiller scientifique pour l’entreprise H2V Énergies, qui vise à implanter à Bécancour la première usine canadienne d’hydrogène à base de biomasse.
En 1995, il devient titulaire de la Chaire industrielle de recherche de l’Institut royal de technologie de Stockholm, en Suède. Puis, en 1997, le Centre technique du papier (CTP) de Grenoble lui confie son redressement; un mandat que, comme directeur général, il relève haut la main.
Il revient au Québec en 2005 pour se joindre à l’équipe du Département de génie chimique de l’UQTR, où sa carrière de professeur-chercheur prend un nouvel envol. Il y travaillera pendant 15 ans. Patrice J. Mangin devient titulaire de la Chaire de recherche Québecor en impression et en communication graphique (2005-2008) et il est nommé directeur général du Centre intégré en pâtes et papiers (CIPP), un poste qu’il occupera jusqu’en 2012. Il gère de main de maître la construction du centre, un chantier de 90 millions de dollars, et lui donne ses orientations de recherche.
Recherche appliquée
Le professeur Mangin considère que la recherche doit être mise en œuvre dans l’industrie pour faire avancer la société. Cette vision l’amène à communiquer publiquement les résultats de ses recherches, sans déposer de demande de brevet. Son but : que les résultats de recherche soient appliqués rapidement et sans limitation.
Auteur ou coauteur de 340 publications et présentations, et de très nombreux séminaires industriels, Patrice J. Mangin se dit habile pour réunir des équipes et les motiver. Reconnu pour sa transparence, il veille à aller chercher le meilleur en chaque personne. Des qualités qu’il reconnaît devoir à ses mentors.
« Quand j’ai eu la nouvelle, j’étais bouche bée! Je n’y croyais pas, car il y a énormément de gens qui le méritent. Je suis très honoré que les membres du jury m’aient sélectionné cette année. »