Les traitements de chimioradiothérapie sont réputés pour produire, chez les personnes traitées pour un cancer de la tête et du cou, des effets secondaires importants qui entraînent des troubles de la déglutition ou dysphagie. Dirigée par Marie-Eve Caty, professeure au Département d’orthophonie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Intervention eG2 consiste à évaluer les bienfaits d’un modèle d’intervention orthophonique virtuelle de groupe afin de prévenir les troubles de la déglutition chez ces patients traités par chimioradiothérapie dans un contexte de soins spécialisés.
« À mi-chemin entre une thérapie de groupe et un groupe de soutien, cette approche de télésanté permet aux patientes et patients de participer à des rencontres hebdomadaires animées par un orthophoniste accompagné d’un patient partenaire. Ces réunions visent à les soutenir pour mieux prévenir les complications liées à la dysphagie et ainsi améliorer leur qualité de vie et la qualité des soins », explique la chercheuse de l’UQTR.
Ce projet est mené en collaboration avec huit cochercheurs et cochercheuses, dont un patient partenaire, affiliés au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). La professeure Caty a reçu 200 000 $ sur 2 ans grâce au soutien financier du MEI et de son partenaire fondateur, Merck Canada.
Programme « Priorité patient » de l’Oncopole
Le projet de la professeure Caty compte parmi les quatre projets de recherche récipiendaires de la 2e édition du concours « Priorité patient » de l’Oncopole, le pôle cancer du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS).
Ce concours consiste à appuyer des projets de recherche qui visent à mieux accompagner les personnes atteintes de cancer au Québec, notamment en améliorant la trajectoire de soins et de services qu’elles reçoivent en cancérologie.
Les quatre projets novateurs ont en commun d’intégrer des patients et patientes partenaires dans chacune des équipes de recherche. Ils seront impliqués depuis la conception du projet jusqu’à sa réalisation en contexte clinique, ainsi qu’à son évaluation en vue d’en étendre la portée à d’autres centres de soins et de santé au Québec. Ce concours est réalisé en collaboration avec l’Unité de soutien au système de santé apprenant (SSA) Québec et le Programme québécois de cancérologie du MSSS.