Au terme de cinq saisons en cross-country chez les Patriotes, Stéphanie Meunier a eu les honneurs de recevoir le titre en « Leadership et engagement social » du RSEQ, ainsi que la bourse universitaire de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec (FAEQ) dans la catégorie Leadership cet automne. Une consécration après son engagement et sa détermination sans faille, tant au niveau scolaire que dans la communauté.
Stéphanie a rejoint les Patriotes en 2018 quand la native de Baie-Comeau a fait sa rentrée à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Au départ, la jeune étudiante de 24 ans ne comptait pas rejoindre une équipe sportive et avait plutôt en tête de se consacrer à ses études. « Je suis venue à Trois-Rivières parce qu’il y avait l’option DEC-BAC », commente Stéphanie. « J’ai fait la technique en éducation spécialisée pendant trois ans au cégep et ça me créditait directement un an de baccalauréat. Je suis donc venue à l’UQTR pour créditer mon année, et je ne venais pas dans l’optique de poursuivre ma carrière de coureuse. J’ai couru au cégep, mais je ne pensais pas que j’allais continuer ; or, l’équipe m’a approchée et j’ai finalement décidé d’embarquer ». Et la jeune étudiante-athlète ne regrette absolument pas son choix. « J’ai trouvé mon expérience Patriotes incroyable, ça a complètement changé mon parcours universitaire. Mes amis à l’UQTR sont principalement des gens de mon équipe. Nous sommes très soudés. Je viens de Baie-Comeau, et je voulais vraiment rencontrer des gens de Trois-Rivières et me créer un réseau. Finalement, l’équipe est devenue comme ma famille ».
Mais Stéphanie n’a pas toujours été une coureuse, cette passion lui est même venue assez tardivement. Elle a d’abord commencé par de la gymnastique pendant six ans avant de se consacrer au volleyball durant tout son secondaire. Elle n’a finalement enfilé ses souliers de course qu’en secondaire 5. « J’ai commencé la course à pied parce que mon frère était également un coureur de cross-country. Il courait pour Laval, puis j’ai voulu courir avec lui. Je dirais que la course a vraiment débuté pour moi entre le secondaire 4 et 5, mais c’était surtout de l’athlétisme. Puis finalement, au cégep, j’ai transféré pour le cross-country parce que j’étais plus une personne de longues distances ».
L’engagement de Stéphanie récompensé
En plus de concilier sa maîtrise en psychoéducation avec le sport, Stéphanie est aussi en stage à l’Institut national de psychiatrie légale à Montréal, et travaille en parallèle au Centre jeunesse de Trois-Rivières. Des semaines bien remplies, mais la jeune étudiante ne se verrait pas diminuer son emploi du temps. « Ça fait beaucoup, mais je suis vraiment quelqu’un qui carbure avec un horaire chargé. Je suis meilleure quand je suis sous pression et que je suis occupée. On dirait que je ne suis pas capable de ne pas avoir un horaire chargé. Je fonctionne très bien comme ça, mais c’est sûr que c’est quand même difficile avec mon stage de maîtrise à Montréal. Pendant la saison, je faisais les allers-retours constamment pour les entraînements afin d’être avec l’équipe ».
Malgré un horaire très chargé, l’étudiante-athlète prend le temps de s’engager auprès de la communauté, ce qui lui a valu plusieurs récompenses depuis l’hiver 2022. En effet, elle avait reçu le prix de Leadership et engagement social du RSEQ à la saison d’hiver 2022 en athlétisme, avant de recevoir la bourse d’implication présentée par Rogers Sports et Média de l’UQTR au gala des Patriotes en mai dernier. À l’issue de cette saison d’automne en cross-country, Stéphanie devient la nouvelle récipiendaire du prix du leadership et engagement social du RSEQ, ainsi que de la bourse de la FAEQ dans la catégorie Leadership. « Ces prix ont une signification pour moi, car ils rejoignent vraiment mes valeurs fondamentales. J’étudie en psychoéducation pour venir en aide à la collectivité, donc quand j’ai gagné la bourse au gala des Patriotes, j’ai dit à mon équipe que je voulais la gagner à nouveau parce que pour moi, c’est un des plus beaux prix que de redonner à la collectivité, je suis vraiment fière de ça ».
Sa dernière forte implication remonte à cet automne, après s’être démenée tout l’été avec de la paperasse administrative. En effet, Stéphanie travaille pour le Centre jeunesse de Trois-Rivières, où elle est intervenante et où l’idée de monter son projet qu’elle a nommé « Expérience Patriotes » lui est venue. « Je m’occupe de garçons de 12 à 18 ans, et je sais qu’ils ont besoin de bouger énormément. Ils m’ont même achalé tout l’été pour que j’aille courir avec eux, donc j’ai décidé qu’à l’automne j’allais impliquer mon équipe pour les amener sortir tous les dimanches. Ça a quand même été de grosses procédures, parce qu’en centre jeunesse, les jeunes sont sous la loi de la protection de la jeunesse, donc il fallait que j’arrime le tout entre le gestionnaire et l’équipe. Ça a demandé beaucoup de démarches de ma part, mais j’y suis parvenue. Ainsi, en septembre, on a pu commencer les courses avec deux garçons qu’on avait ciblés. Malheureusement, on n’a pas pu aller courir avec eux autant de fois que nous aurions voulu en raison de la COVID. Nous avons couru avec eux environ quatre fois, puis je leur ai acheté du linge des Patriotes pour le sentiment d’appartenance ». De plus, Stéphanie a également été nommée capitaine de l’équipe de cross-country cette année en raison de ses qualités de meneuse auprès de ses coéquipiers et coéquipières. Au travers de ce projet, elle a pu sensibiliser les membres de son équipe aux difficultés et à la réalité de ces jeunes, mais aussi transmettre leur passion à ces derniers.
Enfin, même si la jeune étudiante de 24 ans termine sa maîtrise cette année, elle ne compte pas mettre un terme à son parcours avec les Patriotes pour autant. « J’ai vraiment beaucoup de bons souvenirs avec les Patriotes, mais je dirais que c’est souvent aussi en dehors des entraînements que l’on se voit beaucoup. On est vraiment une belle gang. Je dirais que l’un de mes moments préférés, c’est lorsqu’on est tous dans le même bateau et qu’on doit se réveiller à 6 h 30 pour aller s’entraîner, et qu’on est tous marabouts de se lever à cette heure-là », dit-elle. Et même si l’étudiante-athlète en est à sa cinquième saison dans l’équipe, l’année COVID lui a permis de sauver une année d’admissibilité dont elle compte se servir. « Je ne pense pas trop à l’après pour le moment. Je trouve ça vraiment difficile de quitter le sport universitaire, mais avec la COVID, j’ai une année supplémentaire d’admissibilité, donc je songe peut-être à faire un certificat pour simplement faire une sixième saison de cross-country. Mais j’ai aussi mon projet de maîtrise que je vais poursuivre sur une troisième année, donc ça va me faire des crédits également ».
Questions en rafale
Après une compétition, tu es plutôt bière ou Gatorade ? Bière.
Superstition d’avant compétition ? Je ne mange pas 3 h avant une compétition, puis je ne bois pas 1 h avant, j’ai trop peur des crampes.
Passe-temps favoris ? Il n’y en a pas beaucoup quand tu fais une maîtrise, mais je dirais voir mes amis, parce que sinon j’aurais dit étudier au Morgane, mais je ne pense pas que ce soit un passe-temps favori.
Athlète préféré ? Leylah Fernandez au tennis.