Cette thèse propose de mieux comprendre les effets de la professionnalisation sur les collectifs d’intervention humanitaire au prisme des dynamiques de transmission.

La recherche s’est déroulée en trois phases : 1) développement d’un partenariat avec une ONG internationale médicale et une analyse de portée ; 2) collecte de données sur le terrain, au siège de l’ONG. Des entretiens, des observations, un journal de bord ainsi qu’un projet photographique participatif ont été utilisés ; 3) traitement, l’analyse et la schématisation des données.

L’étude révèle que la professionnalisation par rationalisation affecte les interactions sur le terrain à travers des transmissions formelles et informelles. Ces transmissions façonnent l’identité des intervenants et de l’ONG. Les déterminants clés à la professionnalisation se classent en plusieurs niveaux : la gouvernance, la coordination, la gestion de projet, les collectifs d’intervention et les travailleurs. Une synergie efficace de ces niveaux est cruciale pour une professionnalisation réussie.

La professionnalisation par rationalisation soulève des préoccupations sur l’adaptabilité de l’ONG, la gestion des inégalités et la prise en compte des réalités du terrain. Une approche descendante de la gestion limite la compréhension des besoins sur le terrain et affecter la santé des travailleurs. Les encadrants, confrontés à des paradoxes entre les directives de l’ONG et les réalités du terrain, jouent un rôle crucial dans ce système.

Thèse de doctorat en sciences biomédicales soutenue le 20 décembre 2023.

Membres du jury

M. Pierre-Yves Therriault, directeur de recherche
Professeur, UQTR

Mme Catherine Delgoulet, codirectrice de recherche
Professeure, CNAM Paris / Conservatoire des arts et métiers (ergonomie)

M. Christophe Bredillet, président du jury,
Professeur, UQTR

M. Frédéric Yvon, évaluateur externe
Professeur, Université de Montréal

M. Denys Denis, évaluateur externe
Professeur, UQÀM