Le premier objectif de cette thèse était d’investiguer le lien entre l’exposition aux traumatismes et les symptômes du TSPT des mères et les attitudes envers la réconciliation, le fonctionnement cognitif et la psychopathologie de leurs enfants nés après le génocide et d’âge adulte. Le deuxième objectif était d’examiner les mécanismes de transmission de nature psychologique et neurobiologique.

Des dyades mère-enfant recrutées au Rwanda ont rempli différents questionnaires, réalisé des tâches cognitives et ont donné des échantillons de cortisol salivaire.

Les résultats ont montré que les symptômes du TSPT des mères étaient négativement reliés aux attitudes envers la réconciliation de leurs enfants. L’exposition aux traumatismes des mères était négativement reliée au raisonnement abstrait de leurs enfants. Toutefois, les symptômes du TSPT des mères n’étaient reliés ni à la psychopathologie ni au fonctionnement cognitif de leurs enfants. Les effets des mécanismes psychologiques liés aux styles parentaux et neurobiologiques liés au niveau de cortisol n’étaient pas significatifs.

Les travaux de cette thèse permettent d’avoir une compréhension multidimensionnelle des conséquences intergénérationnelles des traumatismes. Ces résultats ont des implications importantes pour la reconstruction des sociétés post-conflit et la promotion d’une paix durable.

Thèse de doctorat en psychologie soutenue le 1er juin 2023.

Isabelle Blanchette (UQTR), la doctorante Marie Chantal Ingabire, Colette Jourdan-Ionescu (UQTR), Élise Bourgeois-Guérin (TELUQ), Julie Maheux (UQTR) et Nicolas Berthelot (UQTR, en visioconférence).

Membres du jury

Mme Colette Jourdan-Ionescu, directrice de recherche
Professeure, UQTR

Mme Isabelle Blanchette, codirectrice de recherche
Professeure, UQTR

Mme Julie Maheux, présidente du jury
Professeure, UQTR

M. Nicolas Berthelot, évaluateur interne
Professeur, UQTR

Mme Élise Bourgeois-Guérin, évaluatrice externe,
Professeure, TELUQ