La neurodégénérescence dopaminergique en conditions d’hyperglycémie

par | Juil 9, 2018 | Biologie médicale, Portail santé, Recherche, Santé, Une

Malgré d’amples efforts dévoués à l’élucidation des ses mécanismes neuropathologiques, la neurodégénérescence sélective des neurones de la voie nigrostriée demeure un mystère. Une explication voudrait que les neurones de la voie nigrostriée expriment un phénotype distinct les rendant plus vulnérables au stress oxydant. Selon cette conjecture, les neurones dopaminergiques de la voie nigrostriée devraient exhiber une plus grande susceptibilité à toute source de stress oxydant.

Dans cette optique, nous avons émis l’hypothèse que les neurones de la voie nigrostriée sont plus vulnérables au stress oxydant engendré par l’hyperglycémie. En premier lieu, nous avons confirmé que de fortes concentrations de glucose pouvaient causer un stress oxydant menant à la dégénérescence de neurones dopaminergiques en culture. Ensuite, nous avons vérifié notre hypothèse centrale dans un modèle de rongeur hyperglycémique. À l’aide de méthodes immunologiques, nous avons démontré qu’une hyperglycémie chronique induisait la dégénérescence sélective des neurones dopaminergiques de la voie nigrostriée menant à des déficits moteurs évoquant ceux retrouvés chez les patients parkinsoniens.

La somme de ces résultats nous permet de conclure que les neurones de la voie nigrostriée exhibent une susceptibilité manifeste vis-à-vis de conditions hyperglycémiques. Ces démonstrations viennent en appui aux études épidémiologiques soulignant un risque plus élevé de développer la maladie de Parkinson chez les patients diabétiques.

Soutenance de thèse de doctorat en biologie cellulaire et moléculaire (neurosciences) ayant eu lieu le 21 juin 2018.

Le jury d’évaluation pour la soutenance de thèse de Justine Renaud, de gauche à droite : Lynda M. Williams (University of Aberdeen), Justine Renaud, Maria-Grazia Martinoli (UQTR), Michel Cyr (UQTR) et Gilles Bronchti (UQTR).

Le jury d’évaluation pour la soutenance de thèse de Justine Renaud, de gauche à droite : Lynda M. Williams (University of Aberdeen), Justine Renaud, Maria-Grazia Martinoli (UQTR), Michel Cyr (UQTR) et Gilles Bronchti (UQTR).

Membres du jury

Michel Cyr, président du jury
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières

Maria-Grazia Martinoli, directrice de recherche
Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières

Gilles Bronchti, évaluateur
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières

Lynda M. Williams, évaluatrice externe
Professeure, University of Aberdeen

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