Il semble que pour certaines personnes, le fait de rester au repos apporterait une cristallisation des symptômes (intolérance au bruit et à la lumière, réflexes plus lents, difficulté de concentration, etc.). « C’est avec ces personnes que nous travaillons. Le traitement par l’activité physique met en place un processus physiologique contribuant, entre autres, à l’oxygénation du cerveau, mais aussi, sur le plan personnel, génère des effets positifs sur l’humeur de la personne », précise le professeur Fait. Évidemment, on ne parle pas ici de pratiquer des activités physiques vigoureuses, mais plutôt de faire de l’exercice, comme du vélo stationnaire, à des intensités légères à modérées.

Philippe Fait, professeur au département des sciences de l’activité physique
Philippe Fait a mené sa recherche en comparant deux groupes soumis respectivement aux traitements par le repos et par l’exercice, quatre semaines après avoir subi une commotion cérébrale. Cette partie de la recherche effectuée en clinique lui a permis de développer un protocole de traitement pour les cliniciens, qui peuvent ensuite prescrire de l’activité physique au patient en fonction de son état de récupération.
S’appuyant sur les bénéfices de l’activité physique, le chercheur désire pousser plus loin ses recherches : « Nous voulons valider à partir de quel moment nous pourrions intégrer l’activité physique pour le rétablissement à la suite d’une commotion cérébrale. Par exemple, si l’on amorce le traitement après deux semaines au lieu de quatre, est-ce que la récupération sera plus rapide? Également, même pour les personnes qui récupèrent bien et qui n’ont plus de symptômes physiques, nous pensons que l’exercice et ses effets bénéfiques sur le cerveau permettraient de travailler sur les symptômes physiologiques résiduels dus à la commotion. »


