Pour une 31e année, le Syndicat du personnel professionnel de l’Université du Québec à Trois-Rivières (SPP-UQTR) a remis la bourse Gilles-Verville à un artiste émergent, dont l’œuvre a été choisie par un jury à l’issue d’un concours auquel ont participé dix étudiants de la section des arts du Département de philosophie et des arts. Le jury, composé de membres du personnel professionnel de l’UQTR, a reconnu le travail artistique de Catherine Leblond avec son oeuvre Courtille. L’artiste a ainsi remporté la bourse de 1 500 $, qui lui a été remise par la présidente du jury, Emma-Émilie Gélinas, lors d’une cérémonie tenue à la Galerie R3 située sur le campus de Trois-Rivières.
Courtille (détail) de Catherine Leblond.
Bourse Gilles-Verville
Rappelons que la bourse Gilles-Verville a été instituée à la mémoire d’un professionnel de l’UQTR décédé au début des années 1980. Cette bourse-achat est attribuée annuellement à un étudiant en arts, dont l’œuvre est acquise et offerte pour la collection de l’UQTR. Ainsi, cette bourse reflète la préoccupation de valoriser la production artistique et d’intégrer l’art dans le quotidien des membres de la communauté universitaire. On trouve plusieurs de ces œuvres à différents endroits sur le campus trifluvien. À ce jour, ce sont plus de 30 000 $ qui ont été attribués en bourses à des étudiants en arts de l’Université.
Pour l’édition 2019, le jury, présidé par Emma-Émilie Gélinas, était composé de Marc Bernier, Mathieu Bouchard, Joanie Brouillette, Élizabeth Marineau et Pierre Pinsonnault. Les membres du jury étaient également appuyés par le professeur retraité en arts de l’UQTR, Gilles Desaulniers, qui agissait à titre d’expert-conseil.
Premier prix : bourse d’acquisition de 1 500 $
Les membres du jury ont été unanimes face au travail colossal que représente l’œuvre Courtille de Catherine Leblond, une sculpture qui représente un jardin de fleurs. Toutefois, plus qu’une simple représentation, l’artiste a réussi, autant sur le plan conceptuel que sur celui du rendu artistique, un mariage entre le traditionnel et le contemporain à travers lequel on remarque l’émancipation de la femme. Les matériaux utilisés – papier, laine, tissus, métal, bois – ainsi que la qualité d’exécution et le détail ont laissé les jurys sans voix.
Deuxième prix : bourse de 500 $
Emma-Émilie Gélinas, présidente du jury, Maude Guérin-Legault, qui s’est méritée la première mention et une bourse de 500 $, et Martin Harvey, président du SPP-UQTR. Photo : Josée Beaulieu
Telle que l’annonçait la description de l’artiste Maude Guérin-Legault, l’œuvre Miror / Lux / Motus ayant remporté la bourse de 500 $ réfère au merveilleux et à l’émerveillement. Les cinq œuvres de verre, disposées dans un espace clos avec un jeu d’ombre efficace, a fait dire à M. Desaulniers, conseillant le jury depuis maintes années et lui-même artiste spécialisé dans le travail du verre soufflé, que cela fait très, très longtemps qu’une œuvre utilisant ce matériau se démarque à ce point par la qualité de son exécution lors du concours de la Bourse Gilles-Verville.
Troisième prix : bourse de 300 $
Emma-Émilie Gélinas, présidente du jury, Laurence Gauthier, qui a reçu la seconde mention et une bourse de 300 $, et Martin Harvey, président du SPP-UQTR. Photo : Josée Beaulieu
Enfin, l’œuvre Ceci est mon corps, livré, pour vous de l’artiste Laurence Gauthier, mettant en scène la vie Instagram d’une jeune modèle a obtenu la bourse de 300 $ pour sa représentation « à doubler tranchant » d’un phénomène très contemporain. L’œuvre est une impression sur toile d’un profil Instagram (d’ailleurs consultable numériquement au @vanity_yng) accompagnée installation montrant l’envers du décor de la jeune modèle en question.
