Certaines fautes de français découlent d’une interprétation erronée du sens des mots, souvent dans les locutions figées ou dans la juxtaposition de mots mal assortis.
Voici quelques exemples :
- péril en la demeure: signifie « il faut agir vite », le sens de demeure ici est « le fait de tarder » (demeure est en lien avec demeurer au sens vieilli de « tarder »). Donc, pas du tout péril en la maison ici;
- excessivement bon, généreux, etc. : l’adverbe vient de excessif, désignant un abus, ce qui dépasse une limite permise, etc. Par conséquent, excessivement n’est jamais suivi d’un adjectif exprimant une qualité;
- mes sympathies: ne pas offrir ses sympathies aux personnes en deuil, plutôt ses condoléances. La différence de sens entre ces deux mots est mince, mais mes sympathies est, de plus, considéré comme un anglicisme.
Ne pas confondre :
- tombe au sens de « cercueil »; la tombe étant le lieu où le corps est enseveli, l’épitaphe, ce qui est inscrit sur la pierre tombale.
Heureusement (?), ces fautes ne font pas l’objet d’évaluations négatives tellement leur côté fautif ne saute pas aux yeux. Preuve amusante, la tournure plu(sse) pire porte à rire, tandis que moins pire qui est aussi pire… que plu(sse) pire sera stigmatisée. Quant à moins pire et aussi pire, ils passeront pour la plus fine des proses…