Malgré son allure savante, apophtegme désigne simplement « un précepte, une sentence, une parole mémorable ». Son sens s’avère difficile à distinguer des significations de ses quasi-synonymes, soit l’adage, l’aphorisme, le dicton, le proverbe, et de la maxime dont il a toutefois la valeur. Mais, la teneur des apophtegmes s’éloigne des maximes d’auteurs célèbres : Confucius, Goethe, La Rochefoucauld, Pascal, etc.
Ainsi, l’apophtegme se différencie de ses jumeaux en avançant plutôt des idées générales souvent exprimées avec humour ou méchanceté. Dans l’ensemble, ils sont entrés dans l’usage, émanent de personnes connues ou coulent de sources anonymes. Voici quelques exemples :
- Elle était belle comme la femme d’un autre. (Paul Morand)
- Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir. (Anonyme)
- Si vous m’avez compris, c’est que je me suis mal exprimé. (A. Greenspan)
- L’ennemi est bête, il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui. (P. Desproges)
- Si vous buvez pour oublier, S.V.P. veuillez payer maintenant. (Anonyme)
- Il est tellement vieux qu’il a un exemplaire de la Bible dédicacé. (Anonyme)
- La seule fin heureuse que je connaisse, c’est la fin de semaine. (Anonyme)
- Le travail d’équipe est essentiel. En cas d’erreur, ça permet d’accuser quelqu’un d’autre. (Anonyme)
- Vous n’êtes pas responsable de la tête que vous avez, mais vous êtes responsable de la gueule que vous faites. (Anonyme)
Pour conclure, permettez-moi de vous proposer cette phrase, puisse-t-elle devenir mémorable :
Arrivé au moment de la retraite, il n’y a plus rien à faire, ce qui donne le temps d’accomplir beaucoup de choses. (B. Leblanc)