Entre les murs de l’UQTR, Caroline Dufour s’affaire à lutter contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). La jeune chercheuse fait sa maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire sous la direction de Lionel Berthoux, professeur à l’UQTR et directeur du Laboratoire d’immunité antivirale. Pleins feux sur une « éditrice de gènes ».
Son sujet de recherche mérite quelques explications, car la lutte au VIH porte plus d’un visage. La chercheuse s’intéresse aux facteurs de restriction de la forme la plus courante du virus, soit le VIH de type 1. « Ces facteurs agissent comme les portiers, qui demandent une pièce d’identité à l’entrée d’un bar et en refusent l’entrée aux personnes qui ne sont pas les bienvenues », illustre Caroline. Et elle se concentre justement sur une protéine (TRIM5alpha, pour être précise) qui joue très efficacement le rôle de portier.
Pour sa maîtrise, elle utilise une méthode à la fine pointe : des « ciseaux moléculaires » pour modifier volontairement un gène afin qu’il exprime la bonne protéine. C’est ce qu’on appelle de l’édition génomique : « Pour le dire simplement, j’efface et je réécris la séquence du gène », explique Caroline. Puis, elle étudie les résultats de ses modifications, souhaitant éventuellement montrer que les cellules sont réellement plus restrictives qu’avant.
Caroline se démarque par sa grande capacité à vulgariser ses projets, comme le montre sa participation remarquée au Concours d’affiches scientifiques de l’UQTR à l’hiver 2016, où elle remporte la première position au Département de biologie médicale et la deuxième position dans la catégorie Sciences et génie.
Un parcours de chercheuse
Dès le début de son parcours aux cycles supérieurs, l’UQTR reconnaît le potentiel de la jeune femme en lui offrant la bourse d’accueil du programme de maîtrise en biologie cellulaire et moléculaire. Elle reçoit aussi une bourse de la Fondation de l’UQTR pour la recherche. Pour l’année universitaire 2016-2017, c’est la prestigieuse bourse de maîtrise des Instituts de recherche en santé du Canada qui la soutient.
C’est durant son baccalauréat en biologie médicale à l’UQTR qu’elle développe son intérêt pour la virologie. Caroline s’était alors laissée tenter par un stage de premier cycle dans le laboratoire de M. Berthoux, stage soutenu par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. « Je n’ai pas toujours su que je voulais être chercheuse, mais j’ai eu la piqûre grâce à ce stage », avoue Caroline, pour qui cette voie semble maintenant si évidente et, aux yeux des organismes subventionnaires, si prometteuse pour elle. D’ailleurs, la jeune chercheuse pense déjà à peaufiner la technique qu’elle pratique et poursuivre dans la voie de la virologie.