Le professeur Simon Barnabé du Département de chimie, biochimie et physique de l’UQTR a remporté récemment le prix Coup de cœur du comité de sélection dans la catégorie Partenariat technologique, lors du 27e Gala des Prix Innovation de l’Association pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec (ADRIQ). Il a reçu cette distinction en compagnie de plusieurs partenaires : la Coop Solidarité Bioproduits Basse-Côte-Nord, l’Université du Québec à Rimouski, la Memorial University, Merinov, Biopterre, Innofibre et OLEOTEK.
Développer la Basse-Côte-Nord
Depuis plusieurs années, la Basse-Côte-Nord du Québec s’efforce de se faire connaître dans la province et le monde entier, pour concrétiser ses ambitions et se positionner dans le développement actuel et futur des régions nordiques et arctiques.
Pour s’ouvrir à l’innovation, des acteurs locaux dynamiques – dont la Coasters Association et la Coopérative de solidarité des bioproduits de la Basse-Côte-Nord – ont recherché de l’aide. L’équipe du professeur Simon Barnabé et ses proches collaborateurs des centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) ont répondu à l’appel.
Tous ces partenaires ont uni leurs forces pour accélérer l’implantation d’une chaîne de valeur de produits à base de petits fruits et à base d’algues marines, dans une région éloignée du Québec.
Des retombées concrètes
Des techniques de cueillette durable et de conditionnement économique des petits fruits et des algues marines ont été développées. La pureté des extraits de petits fruits et de macroalgues ainsi que leur concentration en polyphénols ou en phlorotannins permettent de fournir des ingrédients et produits biosourcés concurrentiels. Ces derniers pourront se démarquer sur les marchés des cosmétiques, de l’alimentation et des biostimulants, avec la marque de commerce « Parallel 51 » qui s’identifie parfaitement à la Basse-Côte-Nord.
Les efforts concertés des partenaires ont mené à la mise en place d’une première usine de transformation de petits fruits dans la Basse-Côte-Nord. Un laboratoire de chimie extractive a aussi été implanté dans une école locale, autour duquel s’animent des activités de recherche et développement ainsi que de transfert technologique.
Un financement a également été reçu pour revitaliser une infrastructure locale et la convertir en incubateur technologique. Celui-ci accueille non seulement des entreprises existantes ou en démarrage et des organismes de développement économique, mais aussi des CCTT, des universités et des instituts de recherche.
Tous ces projets constituent un premier pas vers le développement d’une bioéconomie prospère dans la Basse-Côte-Nord. Ces réalisations seront porteuses en termes de création d’emplois et de nouvelles entreprises, de rétention d’habitants et de cerveaux ainsi que de revitalisation d’infrastructures.
Ces projets mettent également l’accent sur la formation d’étudiants qui sont originaires de la région et désirent y retourner, à la suite de leur diplomation. Cette visée favorisera la rétention d’expertises de haut niveau (rétention des cerveaux) en régions éloignées.
Une telle réussite démontre que la synergie collège-université va au-delà du transfert technologique. Elle facilite aussi l’implantation de nouvelles activités industrielles dans des régions éloignées, ralliant toutes les parties prenantes et donnantes du territoire.
Collaborateurs de l’UQTR
Outre le professeur Barnabé, soulignons que d’autres chercheurs de l’UQTR ont collaboré à ces projets dans la Basse-Côte-Nord : José Gérin-Lajoie (sciences de l’environnement), Esther Lévesque (sciences de l’environnement), Kokou Adjallé (matériaux lignocellulosiques) et Isabel Desgagné-Pénix (chimie, biochimie et physique). Ces projets s’inscrivent d’ailleurs à l’intérieur des recherches en milieu nordique menées à l’UQTR et suscitent un grand intérêt auprès de la Stratégie maritime du Québec.