La capacité à détecter les éléments menaçants de notre environnement est une habileté importante au quotidien, voire même essentielle dans certaines professions, spécifiquement chez les policiers. Ces derniers, sujets à rencontrer des situations menaçantes fréquentes, doivent détecter la menace rapidement afin d’ajuster leurs conduites le plus efficacement possible. Ainsi, l’orientation de l’attention peut s’effectuer sur différents types de cibles dans des contextes environnementaux variés.
L’objectif de ce travail de thèse était double. D’une part, il visait à examiner l’effet de stratégie de traitement de l’information sur la détection de la menace chez des policiers et aspirants policiers en tenant compte de leur état affectif. D’autre part, nous voulions déterminer ces effets selon le type de tâche attentionnelle et le type de stimuli, à savoir la tâche d’indiçage spatial comprenant des mots et la tâche de recherche visuelle incluant des images. La thèse présente deux articles incluant au total quatre études en lien avec ces objectifs et un article avec deux études préliminaires. Les résultats indiquent une amélioration de la détection de la menace chez les policiers et aspirants policiers lorsqu’une stratégie émotionnelle de traitement de l’information est induite, et cela, pour les deux types de tâches attentionnelles. Ceci n’était pas modulé par l’état affectif. Cette thèse apporte donc un nouveau regard sur la modulation stratégique possible de la détection de la menace en milieu policier.
Soutenance de thèse en psychologie ayant eu lieu le 18 mai 2018
Membres du jury
Mme Isabelle Blanchette, directrice de recherche
Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières
M. Charles Viau-Quesnel, président du jury
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières
M. Benoit Brisson, évaluateur
Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières
M. Sébastien Tremblay, évaluateur externe
Professeur, Université Laval