Pour de nombreuses personnes, subir les comportements inappropriés de leurs collègues peut grandement nuire à la motivation et au bien-être au travail. Afin de développer des solutions à cette problématique qui affecte beaucoup d’entreprises et d’organisations, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) a accordé une subvention de 500 000 $ pour la création de la Chaire de recherche du Canada sur le climat social et la santé au travail de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Elle sera dirigée par la professeure Sarah-Geneviève Trépanier du Département de gestion des ressources humaines de l’École de gestion de l’UQTR.
Les travaux de la Chaire permettront de mieux comprendre les déterminants de la santé au travail. La recherche servira notamment à circonscrire les facteurs de risque et de protection de la santé, tant sur le plan de l’environnement de travail que des caractéristiques individuelles des travailleurs. Le harcèlement en milieu de travail sera également un thème important dans les activités de la Chaire. En effet, l’un des objectifs poursuivis par la professeure est de développer un outil qui permettra d’améliorer l’évaluation du harcèlement.
« Le but est de mieux comprendre le phénomène du harcèlement en milieu de travail. D’une part, nos travaux nous permettront de développer une meilleure connaissance de ses impacts sur la santé. D’autre part, la recherche nous amènera à mieux identifier les antécédents du harcèlement. Pour que les choses s’améliorent dans les milieux professionnels, il est crucial de comprendre quels facteurs favorisent les situations de harcèlement. Les travaux de la Chaire s’inscrivent donc dans une perspective de prévention », indique Mme Trépanier.
Afin de remplir son mandat, le Chaire recevra un montant de 100 000 $ par année pour les 5 prochaines années. Ces fonds serviront notamment à recruter et à former des étudiants provenant des différents cycles d’études. La subvention sera également destinée à structurer les activités de recherche de l’équipe de recherche de Mme Trépanier, et à organiser des événements de diffusion des connaissances.
« Les recherches effectuées par la Chaire de recherche du Canada sur le climat social et la santé au travail sont en phase avec les valeurs de notre université, qui prône l’intégrité, le respect et la conduite responsable. En contribuant à la santé et au mieux-être des travailleurs, Mme Trépanier et son équipe témoignent de notre conviction profonde que chacun a le droit d’évoluer dans un environnement sain et sécuritaire », souligne Daniel McMahon, recteur de l’UQTR.
Le Programme des chaires de recherche du Canada investit environ 265 millions de dollars par année afin d’attirer et de retenir certains des chercheurs les plus accomplis et prometteurs du monde. Les titulaires de chaire visent à atteindre l’excellence en recherche dans les domaines des sciences naturelles, du génie, des sciences de la santé et des sciences humaines.