De Drummondville à Chicoutimi, en passant par Magog, Zachary Lavigne a choisi de venir étudier à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) en administration. Attaquant de la formation de hockey des Patriotes depuis 2019, découvrez son parcours d’exception marqué par la persévérance et l’ambition.
Natif de Drummondville, c’est à cet endroit que Zachary Lavigne a joué la plus grande partie de son hockey mineur. À 15 ans, il a quitté le nid familial pour joindre les Cantonniers de Magog. Après un an seulement dans le Midget AAA, Zachary a été repêché par les Saguenéens de Chicoutimi où il fait ses débuts dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
C’est d’ailleurs dans l’uniforme des Sags que s’est déroulé l’entièreté de sa carrière junior, un fait assez rare pour un joueur de la LHJMQ. D’abord comme recrue au sein d’une équipe en reconstruction puis à titre de capitaine à sa dernière année, Zachary a joué plusieurs rôles au sein de l’organisation. « J’ai eu un super beau parcours, les Saguenéens m’ont bien accueilli là-bas. Dès mon arrivée, j’ai senti que je faisais partie de l’équipe. Ç’a été le fun de pouvoir grandir dans une seule équipe et de vraiment pouvoir m’imprégner de la culture de l’organisation. J’ai eu la chance de jouer le rôle de leader en vieillissant et de vivre cette expérience auprès de joueurs nouvellement repêchés comme Hendrix Lapierre, Théo Rochette et William Dufour », résume l’attaquant.
Questionné quant à son souvenir de hockey préféré dans l’uniforme des Sags, la réponse est sans équivoque : « Mon plus beau moment junior a été les séries éliminatoires en quart de finale contre les Huskies de Rouyn-Noranda. Nous nous sommes rendus au match numéro sept et avec cinq minutes à faire, nous accusions un retard de deux buts. Nous avons réussi à rétrécir l’écart d’un but (3-2), puis avec trois minutes à jouer, l’un de nos joueurs a écopé d’une punition de quatre minutes pour bâton élevé. Malgré cela, nous avons réussi à égaler la marque(3-3). Finalement, on est allé chercher la victoire en prolongation(4-3). » Cette année-là, les Saguenéens s’inclinaient en demi-finale contre les Sea Dogs de Saint-Jean.
Les Patriotes de l’UQTR, un choix logique
Si aux termes de son parcours junior plusieurs universités courtisaient Lavigne, c’est à l’UQTR que son choix s’est arrêté. D’abord pour la réputation enviable du programme et ensuite pour la qualité du recrutement. Rappelons qu’en 2019-2020, pas moins de neuf recrues ayant déjà été capitaine dans la LHJMQ faisaient le saut chez les Patriotes. « Dès mes premières communications avec Marc-Étienne, j’ai senti que le désir de gagner était là et qu’il souhaitait y arriver rapidement. Le fait qu’on bâtisse une jeune équipe, composée de leaders qui ont l’habitude de prendre soin de leurs coéquipiers et qui poussent tous dans la même direction, représentait une belle opportunité pour moi », renchérit Zachary.
Au sein de la formation depuis 2019, l’attaquant se décrit comme un joueur rapide et énergique, capable de contribuer à l’attaque et d’exceller en défense. Des qualités qui lui ont permis de se distinguer et qui font de lui un joueur très apprécié de son équipe : « Zach était convoité par la plupart des programmes de hockey d’ici et des environs. Capitaine des Sags, il est ce genre de joueur et d’individu que vous désirez absolument dans votre équipe. Un joueur compétitif, détaillé et préparé à la perfection avec un QI hockey exceptionnel. Au-delà du joueur, c’est une personne qui fera toujours passer les intérêts de l’équipe avant les siens. Un gentleman dans tous les sens du mot. Voilà ce que représente Zachary à mes yeux », témoigne Marc-Étienne Hubert, entraîneur-chef.
Si la réputation du programme des Patriotes est souvent mise en lumière, c’est que le développement de l’étudiant-athlète est véritablement au cœur des priorités grâce à plusieurs entraînements par semaine et un suivi serré de la préparation physique : « Il y a des gars qui pensent qu’après le junior c’est fini. Avec les Patriotes, on voit que c’est totalement le contraire. Quand je suis arrivé ici, j’ai constaté qu’il y avait autant de pratiques sur glace que dans le junior, mais qu’il y avait plus d’entraînements en salle pour être prêt physiquement. C’est le genre d’encadrement qui t’aide à percer au niveau professionnel. D’ailleurs, c’est une des choses qui m’a le plus surpris, la maturité physique des joueurs dans le hockey universitaire. » Parmi les anciens qui ont fait le saut chez les pros suite à leur passage chez les Patriotes, notons Tommy Giroux, Mathieu Lemay, Guillaume Asselin, Pierre-Olivier Morin et Guillaume Beaudoin, pour ne nommer que ceux-là, qui connaissent du succès actuellement chez les professionnels.
Alors qu’il termine son certificat en administration, l’actuel #61 des Patriotes aimerait s’inscrire prochainement au baccalauréat en administration des finances, lui qui s’est développé un nouveau champ d’intérêt au certificat. « Même si à moyen terme je priorise une carrière de joueur de hockey professionnelle, avoir un baccalauréat en poche me permettrait d’ouvrir des portes et ultimement de saisir des opportunités dans le milieu des finances. C’est la raison pour laquelle je suis avec les Patriotes en ce moment. »
Quant à la conciliation du sport aux études, cela apporte une dynamique et une hygiène de vie propice à la performance selon Zachary Lavigne : « Ne pas se coucher trop tard, s’entraîner et avoir un horaire de cours te permet définitivement d’atteindre ton plein potentiel, sur la glace comme sur les bancs d’école. En plus, sur notre campus, contrairement à d’autres grosses universités, on sent le sentiment d’appartenance. En croisant les mêmes personnes au gym qu’en salle de classe, ça contribue à augmenter le sentiment d’appartenance selon moi. »
Questions en rafale
Joueur de LNH préféré : Conor McDavid! Rapide et talentueux…
Superstition d’avant-match : Si j’ai connu une bonne performance, il y a de bonnes chances que je porte le même veston le match suivant.
Habitudes alimentaires d’avant-match : Pâtes-poulet, mais quelques heures avant. Ensuite, sieste et collation.
Après le match, t’es plus Gatorade ou bière : Pour Marc-Étienne je vais dire Gatorade. Non mais sans blague, je pense qu’il y a des moments pour s’amuser et être sérieux. En saison, c’est Gatorade.
Dans le vestiaire, qui est le farceur et le compétitif : Félix Boivin le clown et Christophe Boivin n’aime pas perdre.