Alors que la relance économique post-pandémique semble se concrétiser, l’importance de maintenir une industrie manufacturière compétitive apparaît capitale pour le Québec. Afin d’aider les entrepreneurs de la province à passer à l’industrie 4.0, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a accordé un financement de 125 000 $ sur 5 ans (à raison de 25 000 $ par année) au professeur Martin Bolduc, qui devient titulaire de la Chaire de recherche et transfert en manufacturier intelligent. Bénéficiant d’un dégagement d’enseignement pour se consacrer à la recherche, M. Bolduc aura le mandat de mettre en place un programme de recherche de haut calibre afin d’accompagner les industries dans leur transformation numérique.
Sur le plan régional, la communauté manufacturière avait exprimé depuis un moment déjà sa volonté d’obtenir un accompagnement pour répondre à ses besoins en matière de transformation numérique. La nouvelle chaire se veut une réponse à cette demande, puisque la recherche menée en synergie avec le milieu permettra aux entreprises de réaliser leur feuille de route technologique, culminant vers la numérisation.
« Un plancher d’usine manufacturière est l’endroit où les technologies en fabrication intelligente peuvent être entièrement déployées. En connectant une interface de capteurs aux équipements de production, il est possible d’automatiser des tâches, d’effectuer une maintenance prédictive et de réduire les coûts d’exploitation », indique le professeur au Département de génie mécanique de l’UQTR.
« Les projets de recherche enclenchés dans le cadre de la Chaire permettront de répondre aux besoins directs des entreprises. Le développement des technologies entourant le manufacturier intelligent est un pôle d’excellence sur le plan régional, et une priorité pour assurer la vitalité du tissu économique de la province », ajoute M. Bolduc.
Un programme axé sur les capteurs
Rattaché au Centre interordres de recherche et de transfert en manufacturier intelligent (CIRT-MI), M. Bolduc a développé une programmation de recherche basée sur les systèmes de capteurs connectés, notamment dans les procédés de fabrication et d’inspection manufacturière. Il s’attarde aussi à développer les nouvelles technologies de fabrication écoresponsable de capteurs émergents.
« Les capteurs connectés sont une technologie de base dans le domaine. Ces capteurs deviendront omniprésents dans notre société, car ils permettent de collecter des données via des plateformes de type « Internet des objets ». Ces données alimentent des algorithmes d’intelligence artificielle, qui sont ensuite utilisés pour développer des modèles prédictifs pour optimiser les procédés de fabrication, et prendre des décisions mieux informées en temps réel », explique le professeur.
« Le professeur Bolduc a pour mandat de développer rapidement un programme de recherche pour déployer les technologies entourant l’industrie 4.0. Les travaux proposés par ce dernier favoriseront la croissance de l’innovation pour la recherche en partenariat. L’accompagnement offert aux entreprises par la Chaire permettra le démarrage et la poursuite des efforts en recherche et développement nécessaires pour atteindre les objectifs en manufacturier intelligent que l’UQTR, le Cégep de Drummondville et leurs partenaires se sont fixés », souligne de son côté Sébastien Charles, vice-recteur à la recherche et au développement de l’UQTR.
« Le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) offre une occasion unique de fédérer les forces vives de l’UQTR et du Cégep de Drummondville autour des enjeux scientifiques et techniques en intelligence manufacturière. L’approche systémique et interdisciplinaire au centre de ses activités permet de bâtir un maillage étroit au sein des entreprises manufacturières, en relation avec les chercheurs, et ce, en plus de développer de nouvelles collaborations et de stimuler l’obtention des subventions d’équipes autour de la thématique du manufacturier intelligent. L’effervescence qui anime le CNIMI témoigne d’ailleurs de la volonté des acteurs du milieu, qui se tournent de plus en plus vers des solutions technologiques pour relever les défis auxquels ils font face », renchérit Mario Carrier, directeur des études au Cégep de Drummondville.
Martin Bolduc
Fort de son expérience dans des travaux de recherche en partenariat, incluant à la fois le milieu universitaire, collégial (Centres collégiaux de transfert de technologie – CCTT) et industriel, Martin Bolduc se spécialise dans les technologies de capteurs. Il fournit une expertise de recherche à des partenaires industriels à la fois à travers l’approche expérimentale et la compréhension théorique.
CIRT-MI
Le CIRT-MI est une unité de recherche qui rassemble des chercheurs de l’UQTR, tant au campus de Trois-Rivières qu’au campus de Drummondville, et du Cégep de Drummondville. Les membres experts du CIRT-MI proviennent des différents domaines d’expertise scientifique (gestion des PME ; génie industriel, électrique et mécanique ; mathématiques et informatique ; statistiques ; physique ; chimie) des deux établissements d’enseignement supérieur.
CNIMI
Le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) réunit l’expertise technique et scientifique de l’UQTR et du Cégep de Drummondville en matière d’ingénierie et de gestion. Sa mission est d’aider l’industrie manufacturière de la province à entreprendre sa transition numérique. Véritable moteur d’innovation en enseignement du génie mécanique, en recherche et en entrepreneuriat, le CNIMI travaille en étroite collaboration avec le milieu manufacturier, afin de favoriser le partage de connaissances entre les acteurs de l’enseignement supérieur et de l’industrie.
UQTR
L’UQTR est une université publique de langue française qui a été fondée le 19 mars 1969. Elle accueille chaque année environ 15 000 étudiants, dont plus de la moitié provient d’autres régions du Québec. Elle rejoint aussi les clientèles à l’externe par la présence de campus à Drummondville, Québec et L’Assomption, ainsi que huit centres universitaires hors campus. L’UQTR se distingue par sa personnalité bien définie. Accessible et vivante, elle ouvre ses portes à un monde de connaissances et de défis. Sa taille moyenne et son enracinement dans le milieu, de même que par son ouverture sur le monde font que l’UQTR est une université où il fait bon étudier. Elle offre 350 programmes de formation aux trois cycles d’études et a décerné, depuis sa création, plus de 108 300 diplômes à plus de 86 800 diplômés.
Cégep de Drummondville
Véritable carrefour de réussites, le Cégep de Drummondville accueille chaque année plus de 2 400 étudiantes et étudiants répartis dans 21 programmes préuniversitaires et techniques. Il offre également de la formation continue, de la reconnaissance des acquis et des compétences, des ateliers de perfectionnement ouverts à la population de même que des formations en entreprises. Précurseur, bienveillant, créatif et inclusif, le collège se positionne comme un acteur important du développement régional. Le Cégep de Drummondville se veut à l’image de sa communauté : dynamique et résolument tourné vers l’avenir.