Ayant un cheminement quelque peu différent de ses coéquipiers des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) qui ont, pour la grande majorité, priorisé la LHJMQ, Maxime Chagnon s’est, quant à lui, aligné avec le Collège Français de Longueuil dans la ligue Junior AAA. Toutefois, l’étudiant au baccalauréat en génie électrique ne regrette aucunement ce choix, lui qui a notamment remporté trois championnats en quatre saisons. Retour sur le parcours d’un athlète qui donne constamment son 100 % et qui est, par le fait même, grandement apprécié au sein de la formation trifluvienne.
Commençant le hockey dès l’âge de cinq ans, le joueur natif de Saint-Hubert a également pratiqué le soccer ainsi que la crosse lors de sa jeunesse. Cependant, aucune de ces deux disciplines n’a su altérer son amour pour notre sport national ainsi que son désir de jouer au hockey au plus haut niveau. Ayant une poussée de croissance tardive, l’ailier gauche était plutôt petit lors de ses premières années Midget, ce qui lui a notamment empêché de rejoindre le Midget AAA, étant l’un des derniers joueurs coupés. Après avoir été retranché, Maxime Chagnon a poursuivi au niveau juvénile avec son école secondaire.
Cependant, peu de temps après le début de la saison, lui qui excellait avec 15 points en huit rencontres, il reçut un appel de l’entraineur du Junior AAA pour rejoindre sa formation. Après seulement dix parties, l’attaquant de puissance s’était déjà taillé un poste en tant que régulier dans l’alignement de Pierre Pétroni. Il signa donc un contrat afin de rejoindre l’équipe de façon permanente, aidant ainsi les siens à remporter la Coupe NAPA à la fin de la saison.
Recevant quelques invitations afin de participer à des camps de la LHJMQ, le principal intéressé a préféré demeurer avec le Collège Français de Longueuil. Questionné à savoir si, quelques années plus tard, il déplorait son choix d’avoir préféré le Junior AAA à la LHJMQ, le principal intéressé est catégorique, au contraire, il se réjouit de sa décision : « J’adorais l’entourage qu’on avait, j’ai même eu la chance de jouer avec mon frère, tout ça en gagnant trois championnats en quatre saisons. De plus, on était vraiment bien traité. Honnêtement, l’encadrement qui nous était offert était digne des équipes professionnelles. »
Après deux saisons où Maxime Chagnon brillait principalement par son intensité et son caractère, il connut une réelle explosion offensive lors de sa troisième année, récoltant 71 points en 47 rencontres. Devenant de plus en plus dominant, l’étudiant-athlète a continué de se démarquer, lui qui a d’ailleurs noirci la feuille de pointage à 84 reprises (28 buts et 56 mentions d’aide), et ce, en seulement 42 rencontres lors de sa dernière année avec le Collège Français de Longueuil. Malheureusement, une vilaine blessure en fin de saison, soit une déchirure au ligament croisé antérieur, lui a malheureusement empêché d’atteindre le fameux plateau des 100 points.
Malgré cette blessure pénible qui prend habituellement huit mois de récupération, Maxime Chagnon n’a raté que quelques rencontres, revenant à temps pour les séries éliminatoires. À l’aide d’une attelle, le capitaine de l’équipe a su revenir au jeu et a grandement aidé les siens à remporter un troisième championnat depuis son arrivée au sein du programme. Il se remémore notamment ce moment magique qu’il a pu vivre aux côtés de son frère qui était également dans l’équipe à l’époque : « Lors de ma dernière année junior, on s’était rendu en finale contre Sherbrooke. Le 7e match de la série avait nécessité une prolongation afin de couronner un vainqueur. C’était vraiment un match stressant, mais c’était un maudit beau sentiment de gagner mon dernier championnat junior de cette façon. C’est assurément un match que je n’oublierai jamais. »
Reconnu comme étant quelqu’un de rassembleur qui adore se rendre à l’aréna afin de s’amuser avec ses coéquipiers, l’étudiant-athlète se décrit comme étant un attaquant de puissance qui adore asséner des mises en échec dans l’optique d’apporter de l’énergie à ses coéquipiers. Chose certaine, rares sont les joueurs qui aiment l’affronter, en ce sens disons qu’il est beaucoup plus apprécié par ses coéquipiers que par ses adversaires. Agissant en tant que leader dans la formation trifluvienne, il mentionne que les Patriotes forment une équipe très unie où règne une excellente chimie, ce qui aide assurément la formation de Marc-Étienne Hubert à connaitre autant de succès. Étant à sa dernière année universitaire, il espère fortement aspirer aux grands honneurs cette saison alors que les séries éliminatoires arrivent à grands pas.
Destiné à poursuivre ses études en génie électrique
Alors que son père est un entrepreneur électricien, ça fait déjà un bon moment que l’étudiant-athlète originaire de St-Hubert sait qu’il souhaite suivre les traces de son paternel. Ayant eu la chance de travailler avec lui à quelques reprises dans le passé, Maxime Chagnon a découvert une réelle passion pour ce métier, lui qui, à l’image de plusieurs joueurs de hockey, rêvait de faire carrière dans la LNH lorsqu’il était plus jeune. Alors qu’il évoluait pour le Collège Français dans le Junior AAA, le principal intéressé s’est même questionné à savoir s’il poursuivait ses études en complétant le baccalauréat en génie électrique ou s’il intégrait directement le marché du travail avec son père.
Approché par l’équipe d’entraineurs afin de rejoindre le programme de hockey des Patriotes, le numéro 16 a été incapable de refuser cette belle opportunité. La chance de poursuivre sa carrière d’hockeyeur, tout en obtenant un baccalauréat en génie électrique, l’a finalement convaincu de déménager à Trois-Rivières. Motivé par le fait de pouvoir concilier ses études ainsi que la pratique de son sport favori, Maxime Chagnon n’a eu aucune misère à jeter son dévolu sur l’UQTR, lui qui avait également été abordé par l’Université de Concordia.
Étudiant depuis maintenant quatre années, l’attaquant vante grandement les avantages qui sont reliés aux équipes sportives des Patriotes : « J’adore l’ambiance qui règne dans le programme. Étant quelqu’un qui aime beaucoup s’entrainer, c’est une situation idéale pour moi de pouvoir m’entrainer à n’importe quel moment après mes cours. » De plus, il apprécie grandement la fraternité qui existe entre les différentes équipes sportives de l’université, eux qui ont la chance de s’entrainer tous ensemble dans la salle HP. Il mentionne que cette confrérie permet de créer une ambiance électrisante lors des matchs puisque les étudiants-athlètes viennent constamment les soutenir et les encourager.
Questions en rafale
Superstition d’avant-match : Quand je mets mes patins, je mets toujours le patin gauche en premier, mais je dois constamment attacher le droit avant de lacer mon patin gauche.
Routine d’avant-match : Tout juste avant de partir pour l’aréna, je prends fréquemment une douche à l’eau froide pour me réveiller.
Après un match, tu es plus Gatorade ou bière : Tout de suite après une rencontre, je préfère boire un Gatorade pour me redonner de l’énergie. Cependant, pour décompresser en soirée, une bonne bière, c’est toujours bon.
Passe-temps favori : Je suis quelqu’un qui aime être entouré de ses amis, donc j’aime bien aller jouer au golf ou me promener en bateau avec eux au chalet.
La personne avec qui tu t’entends le mieux dans l’équipe : Honnêtement, je m’entends super bien avec tous les gars de l’équipe, mais je passe beaucoup de temps avec Olivier Garneau et Félix Boivin puisqu’ils habitent ensemble.