La rentrée universitaire est toujours synonyme de retrouvailles et de nouveaux défis. Qu’est-ce que tu as fait de bon cet été? As-tu bossé pour payer tes études? Comment s’est déroulé ton stage? As-tu pu enfin partir découvrir le monde? Néo UQTR t’invite à découvrir l’été d’un échantillon de la communauté étudiante. On en profite pour te souhaiter une année pleine de beaux défis.
Un été passé avec les jeunes à l’ÉIF
Gabrielle Gaudreault a passé une partie de son été à animer des ateliers avec des adolescents non francophones inscrits aux activités de l’École internationale de français (ÉIF) à l’UQTR. Étudiante, de quatrième année au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire, Gabrielle avait pour tâches d’animer des séances portant sur la chanson québécoise à des adultes et des jeunes de 14 à 16 ans du programme Clic et des adolescents de 12 à 16 ans du programme ADO. Ainsi, elle a travaillé auprès de jeunes issus de milieux francophones minoritaires, mais également de non francophones, dont plusieurs provenant du Mexique.
« Le travail que j’ai fait auprès de l’ÉIF est très proche de ce que je fais comme enseignante lors de contrats de remplacement dans les écoles primaires. Il y a tout le travail de préparation, la planification qui doit être faite, mais qui bouge beaucoup selon les besoins des élèves. Il y a aussi un travail de « gestion de classe » qui doit se faire, comme avec n’importe quelle classe. Il n’y avait pas d’évaluation comme telle dans les programmes que j’ai faits, mais il faut tout de même évaluer périodiquement les connaissances des élèves afin d’adapter notre matière », mentionne l’étudiante originaire de Trois-Rivières.
Cette partie de l’été passé à interagir avec les jeunes de l’ÉIF aura permis à Gabrielle d’être pour la première fois en contact avec des apprenants adolescents. « J’ai eu la chance de recevoir un soutien constant de la part de toute l’équipe, plus précisément Karina Tardif et Geneviève Désilet. J’ai créé des liens incroyables avec les élèves et mon été à l’ÉIF m’a vraiment permis d’explorer davantage le genre d’enseignante que je souhaite être. J’ai dû me « réinventer » à plusieurs reprises et j’ai fait des activités auxquelles je n’aurais jamais pensé dans un contexte d’enseignement au primaire. Bref, mon expérience a été très enrichissante dans mon parcours universitaire », confie celle qui projette d’enseigner en milieu universitaire.
Mission en Europe
En pleine pandémie, les professeurs de l’École de gestion de l’UQTR, William Menvielle et Frédéric Parissier, avaient échafaudé un cours unique ayant pour objectif de faire vitre une mission commerciale axée sur l’exportation de produits québécois à leur groupe d’étudiants en marketing.
Quatorze étudiants sont passés du rêve à la réalité en prenant leur envol, fin juin, vers la France et la Belgique. Chaque trio étudiant était jumelé à deux PME québécoises et devait analyser ces deux marchés en termes de potentiel de commercialisation. Les participants ont vécu 10 jours intenses marqués par de nombreuses rencontres avec des organisations ciblées, ainsi que des partenaires économiques et politiques.
Confiance en soi
Pour Karine Samson, étudiante au DESS en GRH et CO, cette expérience aura été marquante. Elle a été freinée à cause d’un épisode de COVID-19, mais a tout de même pu atteindre de nombreux objectifs. « C’est le genre de voyage qui force chacun à aller au-delà de sa propre personne et à s’investir pour le groupe. Parfois on donne, parfois on reçoit. Dans tous les cas, on apprend beaucoup sur soi, sur la solidarité et l’importance du lien de confiance et de la communication », explique l’étudiante originaire de Drummondville.
Cette expérience de terrain aura permis au groupe de valider ou invalider des hypothèses formulées au Québec en compagnie des entreprises partenaires. « Nous avons fait des constats que nous n’aurions jamais soupçonnés, si nous étions restés au Québec. Je suis très fière des recommandations que nous avons pu formuler à nos deux entrepreneures grâce à ce voyage », mentionne Karine.
Le travail d’équipe
Son camarade Félix-Antoine Chavanelle a adoré cette immersion à l’étranger. « Cela m’a permis de développer et d’approfondir mes connaissances en commerce international et toutes les sphères qui s’y rattachent. Au fil de cette expérience, j’ai pu mieux maîtriser la gestion de projets, le travail d’équipe et comprendre des réalités sur la consommation via de multiples parties prenantes du commerce en Europe », explique l’étudiant au baccalauréat en administration des affaires, originaire de Trois-Rivières.
La rencontre d’une vie
Jade Maillé (que l’on aperçoit sur la photo ci-dessus devant au troisième rang), qui faisait aussi partie de la délégation étudiante de l’UQTR, n’est pas prête d’oublier sa rencontre avec Marie Arena, députée européenne belge. Sa présence forte et son discours bien senti a littéralement galvanisé le groupe. « À la fin de la rencontre, j’ai eu la chance de lui poser une question: Comment est la place de la femme dans le monde des affaires en 2022? La députée nous regarda avec un grand sourire puis se lança dans un discours d’une dizaine de minutes sur l’importance de prendre sa place dans le monde des affaires en tant que femme. Faire valoir ses compétences, replacer ceux qui doutent encore de la place de la femme, et surtout de tracer son chemin avec fierté et confiance », se remémore Jade. « Cette rencontre avait pour but de nous livrer un message, non seulement à la cohorte, mais à toute une génération. »
Un stage… en chute libre
En réalité, le stage de Marie-Ève Gagnon n’était pas tout à fait en chute libre. L’étudiante au baccalauréat en génie électrique a plutôt passé l’été à travailler sur un projet de système de suivi de vol en temps réel pour les parachutistes. Un système dynamique qui permettra de suivre la trajectoire des adeptes de ce sport extrême.
À mi-parcours dans son programme, elle a opté pour réaliser cette portion pratique de sa formation au Laboratoire L-Tips sur le campus trifluvien. Son boulot a consisté à intégrer et optimiser une antenne pour le récepteur GPS du système.
Elle collabore ainsi au projet de recherche de son collègue Justin Beaurivage, étudiant à la maîtrise en génie électrique et passionné de parachutisme. Justin est diplômé en génie aérospatial de Polytechnique Montréal. Il a fondé Wearable Avionics une startup québécoise se spécialisant en électronique pour le parachute.
Ce milieu de stage aura permis à Marie-Ève de développer de nouvelles habiletés. « J’ai dû me plonger dans les livres, car je n’avais pas encore suivi tous les cours liés à l’électricité. J’ai bien aimé concevoir moi-même des circuits imprimés et apprendre à faire de la soudure sur microprocesseurs. J’ai aussi pu apprendre à maîtriser les principaux logiciels utilisés en génie électrique. Mais là, j’ai surtout hâte de passer à l’étape de tests des antennes sur le terrain avec les parachutistes », confiait-elle plus tôt au mois d’août.
Marie-Ève Gagnon estime que cette expérience pratique lui donnera un net avantage sur ses camarades de classe au moment d’entreprendre la poursuite de son baccalauréat cet automne. « Le métier de professeur m’intéresse beaucoup, c’est notamment pour cette raison que j’ai opté pour un stage dans un milieu de recherche », a conclu l’étudiante originaire de Saint-Roch-de-l’Achigan, dans Lanaudière.
En mission sur le Lampsilis
Silvia Rodriguez et Mérédith Bélanger ont passé deux semaines sur le fleuve Saint-Laurent à bord du Lampsilis, le navire de recherche de l’UQTR. Silvia, qui est originaire de Guadalajara au Mexique, a pu documenter son projet de recherche à la maîtrise en sciences de l’environnement. Elle s’est intéressés à l’analyse bactériologique de certaines zones de notre grand fleuve. « Un de mes objectifs principaux consistait à prélever des échantillons d’eau afin de déterminer la présence de la bactérie E. coli et leurs sources potentielles», résume-t-elle. Silvia a été fascinée par les changements de couleurs et de compositions de l’eau du fleuve induits par les différents affluents tout le long du parcours entre Québec et Cornwall. « Passer du laboratoire conventionnel à celui plus restreint du bateau a été un beau défi pour moi. On a appris à y travailler en équipe et à s’entraider entre chercheurs et membres de l’équipage. On est devenus une belle famille», a-t-elle résumé.
Pour Méredith Bélanger, étudiante de troisième année au baccalauréat en sciences biologiques et écologiques, cette aventure navale lui aura permis de développer de nouvelles connaissances techniques en laboratoire. « Cela m’a également permis de mettre en pratique des notions théoriques apprises dans mes cours et de mieux comprendre l’impact de la mauvaise gestion des systèmes de traitements d’eaux usées dans de grandes villes, comme Montréal », mentionne l’étudiante de Trois-Rivières. Son rôle à bord consistait à aider à récolter les échantillons d’eau qu’elle analysait ensuite en laboratoire, notamment pour mesurer la quantité de chlorophylle et y mesurer la consommation d’oxygène par les bactéries présentes dans l’eau.
« J’ai pu constater de mes propres yeux la défaillance de nos systèmes de traitements d’eaux usées, ce qui représente un enjeu important pour la qualité de l’eau du fleuve Saint-Laurent et ses riverains. »
Futurs géographes sur le terrain
La période estivale est toujours riche en activités de formation terrain au programme de baccalauréat en géographie environnementale. On vous présente les faits saillants d’un échantillon de quatre étudiants: Adama Ouattara, de la Côte d’Ivoire, Thomas Galdin, de France, Jimmy Derosby de Granby et du Trifluvien Vincent Houde.
Adama Ouattara a effectué un stage en géomatique à l’hôtel Sacacomie à Saint-Alexis-des-Monts. Il avait pour tâche de réaliser les relevés GPS des entiers pour les activités estivales et hivernales de cet hôtel surplombant le majestueux lac Sacacomie. Il a ainsi pu créer une nouvelle base de données permettent d’élaborer de nouvelles cartes. « J’ai ainsi pu profiter de presque toutes les activités de plein air tout en travaillant dans un environnement unique en pleine nature. »
Thomas Galdin a choisi le Mexique pour réaliser son projet de fin d’études. Il a fait une tournée des communautés isolées de la région de Calakmul dans la jungle maya. Il a réalisé des entrevues auprès des habitants pour connaître les problématiques qui les touchent en matière de santé humaine, animale et environnementale. Il s’agissait d’une collaboration avec Ecosur, El Colegio de la Frontera Sur située à Chetumal.
« Le côté le plus touchant de cette expérience aura été d’entendre les histoires riches en anecdotes de ces gens. Ils sont arrivés à pied dans la jungle il y a 50 ans, pour s’installer sur une nouvelle terre, et ils ont traversé les années loin du confort moderne, la plupart du temps sans eau courante, et ce, encore aujourd’hui. »
Jimmy Derosby a collaboré cet été avec l’Organisme de bassins versants des rivières du Loup et des Yamachiche. Il a pu participer à un inventaire des tortues des bois dans le secteur de Saint-Alexis-des-Monts. Il s’agit d’une espèce menacée au Québec. « J’ai adoré travailler sur le terrain en pleine nature. »
Finalement, Vincent Houde a pu vivre une expérience dans la région du Nord-du-Québec. Son stage était sous la direction du Groupe Synergis, une firme spécialisée en études environnementales. « Mes tâches en tant que stagiaire étaient surtout liées avec la cartographie et la géomatique, mais aussi le travail terrain. J’ai eu l’occasion d’aller travailler dans le Nord-du-Québec, afin d’y réaliser des études hydrologiques. J’ai eu la chance de pouvoir observer des paysages nordiques exceptionnels. »
L’équipe de Néo UQTR te souhaite une excellente rentrée universitaire. Profite de cette période intense de ta vie pour découvrir et partager de nouvelles connaissances. Réalise tes rêves!