Du 9 au 11 octobre derniers se tenait le Young Researchers’ Challenge 2022 du Prix Marcus Wallenberg (MWP), présenté à Stockholm (Suède). Grâce au concours de Patrice Mangin, chercheur associé à l’Institut d’Innovations en Écomatériaux, Écoproduits et Écoénergies à base de biomasse (I2E3), l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a pu y envoyer une représentante, en la personne de Sabrine Sayadi.
Chaque année, la Fondation Marcus Wallenberg organise un programme sur mesure destiné aux étudiants de doctorat et aux stagiaires postdoctoraux. L’événement a pour but d’établir de nouvelles collaborations, de favoriser les nouvelles idées en recherche, et de créer des opportunités de réseautage. En 2022, l’activité a rassemblé une trentaine de jeunes chercheurs sélectionnés provenant de sept pays : l’Autriche, le Canada, la Finlande, la France, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis. Ceux-ci étaient invités à présenter leurs recherches, et à expliquer leurs impacts sur le secteur forestier et la société en général. L’événement se veut une belle opportunité de rayonnement puisqu’il se tient dans le cadre de la remise du Prix Marcus Wallenberg qui est en quelque sorte la remise du prix Nobel de foresterie. Pour l’occasion, un banquet a été organisé au cours duquel les jeunes chercheurs ont pu partager la table avec le roi et la reine de Suède.
Les propriétés filtrantes du bois
Sabrine Sayadi effectue ses recherches à l’I2E3, sous la codirection du professeur François Brouillette, du Département de chimie, biochimie et physique de l’UQTR. Lors de son passage au symposium du Young Researchers’ Challenge, elle a résumé ses recherches sous la forme d’une affiche scientifique, en plus de donner un court exposé.
Les travaux de la jeune chercheuse consistent à trouver une manière efficace de dégager les métaux lourds des eaux usées. Souhaitant développer un adsorbant à la fois vert et économique, elle a testé un prototype à base de fibres de bois. Poussant la préoccupation environnementale plus loin, elle a même réussi à revaloriser les composés filtrants résiduels comme catalyseurs à la production d’hydrogène. La formule se révèle aussi avoir des propriétés ignifuges. À cet égard, le professeur Brouillette avait déjà évoqué ses travaux en prévention des incendies de forêt.
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