Lors de son élection le 5 mai dernier, Jean Lamarche, devenait le premier maire de Trois-Rivières à détenir un diplôme de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Ancien étudiant du baccalauréat en communication sociale, M. Lamarche affirme que cette primeur signifie beaucoup pour lui.
« C’est pour moi une grande source de fierté, parce que ma famille a toujours entretenu un lien étroit avec l’UQTR. À une certaine époque, mon oncle Yvon Lamarche a été directeur du Centre de l’activité physique et sportive, et aujourd’hui ma conjointe est directrice du Service de la formation continue et de la formation hors campus. Maintenant, et je le dis en toute humilité, si le fait d’être le premier diplômé à occuper le poste de maire contribue au rayonnement et à la notoriété de l’UQTR, je n’en suis que plus heureux », indique le diplômé.
Si les affinités qui existent entre le maire et l’Université sont manifestes, elles dépassent cependant les rapports personnels. M. Lamarche reconnaît en effet la valeur de l’UQTR pour l’ensemble de la communauté trifluvienne.
« À Trois-Rivières, nous avons la chance d’avoir des établissements postsecondaires d’importance. Toutes les administrations municipales n’ont pas la même chance ! Le lien que la Ville de Trois-Rivières entretient avec l’UQTR est profitable à bien des égards. D’abord, nous bénéficions d’un bassin de professeurs-chercheurs qui génèrent un contexte d’innovation. Ensuite, il faut comprendre que nous traversons actuellement une période où les gens cherchent des employés de qualité. Nous, nous ne cherchons pas cette main-d’œuvre qualifiée, nous l’avons déjà chez nous », remarque-t-il.
« Enfin, pour les entrepreneurs de l’extérieur qui souhaitent investir à Trois-Rivières, la présence d’une université est un signe de santé. Cela indique que la ville est en mesure de faire de la recherche et du développement, parce qu’elle produit des connaissances scientifiques grâce aux travaux des chercheurs locaux », ajoute le maire.
Ce dernier estime que la principale contribution de l’Université vient surtout de son caractère international. Il constate en effet que l’UQTR permet à la ville d’accueillir des gens de partout dans le monde, en plus de mettre en valeur le savoir-faire des gens d’ici.
Reconnaissant la place importante de l’Université dans le milieu trifluvien depuis une cinquantaine d’années, M. Lamarche poursuit : « Bien sûr, le lien entre Trois-Rivières et son université reste encore à développer, parce que nous pouvons pousser nos échanges et nos partenariats encore plus loin. Cela dit, c’est très positif, parce que chaque fois que nous avançons dans notre relation, il y a des retombées presque immédiates des deux côtés. »
À l’école comme au travail
Au cours de sa carrière, le diplômé de l’UQTR a travaillé dans différents domaines. Partant du milieu communautaire, il a notamment été employé par Radio-Canada et par le ministère des Transports du Québec avant de faire le saut en politique. Si le maire affirme s’être surtout réalisé à travers son travail, le fait de concilier son gagne-pain avec ses études lui a cependant procuré un certain succès. En ce sens, les connaissances qu’il a acquises sur les bancs d’école lui ont été utiles tout au long de son cheminement professionnel.
« Je me suis beaucoup servi de ce que j’ai appris sur la métacommunication. J’ai souvent travaillé sur le processus communicationnel en essayant de comprendre ce que les gens me disent, ce qu’ils ne me disent pas et ce qu’ils veulent me dire. Faire la part des choses signifie parfois s’attarder au non verbal, ainsi qu’au contexte politique, philosophique et social, qui permettent de comprendre l’essence de la situation. Mes études m’ont aussi permis d’avoir une approche des communications plus globale, que j’ai notamment appliquée dans mon emploi précédent, au ministère des Transports », évoque M. Lamarche.
En repensant à son parcours, le maire n’a pu s’empêcher de saluer la proximité qui caractérise l’Université. « L’une des forces de l’UQTR, c’est que les personnes qui la font vivre ne sont jamais très loin. J’ai souvent eu des contacts avec les professeurs comme Raymond Corriveau, Stéphane Perreault et Yvon Laplante, même après mon parcours universitaire. Bien sûr, j’ai aussi conservé un lien avec beaucoup d’étudiants », conclut M. Lamarche.