Le recteur de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) M. Christian Blanchette était en mission du côté de la Suisse et de la France du 8 au 15 juillet derniers, afin de renouveler l’entente du Réseau d’échanges et de liaison entre les institutions d’enseignement supérieur francophones (RELIEF). Il a profité de l’occasion pour visiter les partenaires de l’Université Savoie Mont Blanc (USMB) en France, ainsi que ceux de la Haute École spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO). Parallèlement se déroulait la traditionnelle École d’été en énergie renouvelable, pilotée par le professeur Simon Barnabé, à laquelle prenait part le Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation Desjardins (CEI-Desjardins) de l’UQTR.
Forts du succès de la première entente établi en 2018, les trois établissements ont décidé de renouveler leur partenariat pour une période de 5 ans, afin de poursuivre cette collaboration fructueuse.
L’objectif de la mission était également de visiter de nouveaux établissements du réseau HES-SO, qui compte 28 écoles pour tisser de nouveaux liens. Le recteur Christian Blanchette a pu ainsi découvrir la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR), ainsi que le HES-SO Neuchâtel qui compte de son côté quatre domaines de formations : conservation-restauration, gestion, ingénierie et santé. La tournée se terminait par une rencontre des partenaires de l’Université Savoie Mont Blanc à Chamonix, en France, où avait lieu la signature de la nouvelle entente.
Une identité commune et un partenariat qui allait de soi
Le RELIEF vise la mise en commun des expertises complémentaires des trois établissements afin de mener des actions conjointes favorisant l’équilibre entre les grandes missions universitaires, soit l’enseignement, la recherche et le service à la collectivité. RELIEF vise spécifiquement à faciliter les échanges entre les établissements partenaires et leurs réseaux respectifs, à valoriser une identité commune sur certains événements internationaux de même qu’à déployer des projets conjoints de qualité à l’international et dans le monde francophone.
« Nous avons la chance d’avoir des partenaires de choix grâce à RELIEF. Nous souhaitons que cette collaboration fructueuse puisse durer de longues années, au bénéfice de nos professeurs et de nos étudiants. Nos trois régions ont même des similitudes au plan géographique, culturel et économique qui renforcent notre partenariat encore davantage. Elles ont aussi des spécificités distinctes, mais complémentaires aux nôtres », explique le recteur de l’UQTR, Christian Blanchette.
En effet, les trois régions sont orientées vers les énergies renouvelables avec des températures et des territoires propices au tourisme d’hiver, alors qu’elles ont des écosystèmes diversifiés. Ces points communs et ses complémentarités créent un lien naturel entre les partenaires, tout en inspirant la création de projets entre les professeurs.
Un appel à projets
Un appel à projets, destiné aux professeurs des trois établissements, est ainsi lancé pour une deuxième édition dans le cadre du partenariat RELIEF. Les professeurs de l’UQTR intéressés à présenter des propositions qui visent à développer des liens avec les deux autres établissements sont invités à le soumettre avant le 15 octobre 2023 :
Il s’agit d’une excellente occasion de travailler en collégialité avec des chercheurs outre-Atlantique sur des sujets communs et découvrir ainsi de nouvelles pratiques et des visions complémentaires.
L’École internationale d’été du réseau RELIEF en énergies renouvelables
Grâce aux partenariats institutionnels du réseau RELIEF, des écoles d’été se mettent régulièrement en place et touchent notamment l’enseignement à l’ère du numérique, l’écologie aquatique, les énergies renouvelables ainsi que la linguistique légale. Ces écoles d’été ont notamment contribué à l’établissement de collaborations en recherche, de réalisation de stages de recherche, de cotutelles et bientôt de séjour en année sabbatique.
Chaque année depuis 2015, l’une d’entre elles vise les énergies renouvelables et l’entrepreneuriat (EIE-ENR). Le but de cette initiative est de réunir des étudiants des trois établissements, issus de diverses disciplines scientifiques en lien avec les énergies renouvelables, afin de développer autant leurs connaissances scientifiques que leur réseau de contacts et leurs réflexes entrepreneuriaux. Cette année, l’exercice se tenait à Chamonix, en France, et était organisé par l’Université Savoie Mont Blanc.
« Le but est de sortir les étudiants de leur zone de confort et de les placer dans un environnement multidisciplinaire et multiculturel », explique Simon Barnabé, le père fondateur de l’École d’été et professeur au Département de chimie, biochimie et physique de l’UQTR.
En gros, les étudiants assistent quotidiennement à des interventions d’experts sur divers sujets reliés aux énergies renouvelables, avant de se réunir ensuite pour des ateliers d’entrepreneuriat ou rencontrer des élus, et même de prendre part à des visites guidées de la ville.
Maxim Montminy, du Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation Desjardins (CEI-Desjardins) de l’UQTR était d’ailleurs sur place afin de contribuer aux ateliers, et aider les étudiants à développer des réflexes entrepreneuriaux à partir de leurs connaissances scientifiques ou théoriques. Faire un pitch d’entreprise ne va pas nécessairement de soi pour quelqu’un formé à faire de la recherche dans son champ d’expertise.
« C’est l’inconfort total pour certains, mais on voit que de jour en jour ils prennent confiance et arrivent à adapter leurs discours pour être aptes à présenter un projet à d’éventuels investisseurs », explique Maxim Montminy, qui œuvre au Carrefour à titre de conseiller depuis 2021.
Le conseiller à l’entrepreneuriat est bien conscient que ce ne sont pas tous les étudiants qui deviendront entrepreneurs au terme du processus. L’important pour lui est de développer des réflexes et de semer des graines en valorisant l’entrepreneuriat, même si les résultats ne sont pas toujours quantifiables sur le moment.
« On ne sait jamais quand un projet peut voir le jour par la suite, au gré des développements de la vie des étudiants et même du marché », ajoute-t-il.
L’ajout d’étudiants entrepreneurs dans l’équation
En plus des étudiants sélectionnés par les professeurs, certains autres ayant eu recours aux services du CEI se greffent au groupe. Issus d’une multitude de disciplines académiques, ces étudiants viennent donc bonifier les échanges lors des ateliers, grâce à leur intérêt pour l’entrepreneuriat, mais aussi par leur ouverture aux enjeux environnementaux.
« 70 % des projets qu’on reçoit au Carrefour sont issus des énergies renouvelables et du développement durable, avec une forte conscience sociale. Leur intégration à la cohorte de RELIEF s’est donc faite naturellement », confirme Maxime Montminy.
Cette sensibilité commune à l’environnement, additionnée au mélange des disciplines et des cultures réunies autour d’un projet d’entreprise, assure donc d’obtenir des résultats intéressants.
« C’est une formule gagnante », résume efficacement le professeur Simon Barnabé.
À propos du Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation Desjardins de l’UQTR
Destiné à valoriser l’entrepreneuriat, le CEI-Desjardins offre à la communauté universitaire entrepreneuriale un environnement favorable à la réalisation de projets innovants à l’aide de services orientés sur l’information et sur le développement de compétences, tout en mettant à profit l’expertise et les ressources du milieu universitaire.