Voilà le sujet mis de l’avant par la professeure Claudia Pelletier dans le cadre de la 43e Semaine de l’industrie, Grand BLITZ de l’industrie à Drummondville, le 16 octobre dernier, organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond.
À l’ère numérique, l’utilisation des technologies d’information (TI) modifie de manière plus intense les structures, les processus et les relations qu’auparavant. Ainsi, pour effectuer le processus de transformation numérique, les entrepreneurs présents à la conférence ont constaté l’importance de bien se questionner. Le message adressé aux participants, et partagé par les panélistes était très clair : entre l’objectif poursuivi et le résultat, il y a un long chemin à parcourir, d’où la nécessité d’assurer la cohérence des choix technologiques dès le départ.
Le virage numérique constitue un incontournable, plus particulièrement pour les petites et moyennes entreprises (PME). Il peut toutefois être coûteux et décevant de constater que les efforts financiers et humains ne procurent pas les résultats attendus. C’est malheureusement le cas de nombreux projets technologiques. Que doit-on retenir de cette situation? Que faire face à l’urgence d’agir et la tentation d’adopter la dernière tendance dont parle le journal du jour?
Selon la professeure Pelletier : « Trop souvent, on débute et limite la réflexion au choix de la technologie elle-même sur les plans matériel et logiciel (quoi?). Cela, sans questionner les véritables fondements ainsi que les impacts du projet qui sont d’abord et avant tout des enjeux managériaux et organisationnels (pourquoi? où?). Autrement dit, tout comme l’iceberg, la TI ou l’outil technologique ne sont que la partie visible d’un projet plus complexe, dont on néglige trop souvent la cohérence globale, autant que son ampleur. »
Les entreprises Fruit d’Or, Imprimerie F.L. Chicoine et Métalus ont partagé leurs expériences lors du panel, confirmé et enrichit ces propos. L’auditoire retiendra qu’il faut savoir se poser les bonnes questions, dans le bon ordre, tout en tenant compte de l’organisation elle-même, de ses ressources et compétences, ainsi que de son écosystème d’affaires et des acteurs qui s’y trouvent.
Pour Mme Stéphanie Chagnon, vice-présidente exploitation chez Fruit d’Or, ce passage obligé, suite à un incendie, aura permis de mettre en place une nouvelle usine intelligente où la technologie est au service de la production. Mme Line Chamberland, vice-présidente chez Imprimerie F.L .Chicoine & F.L. Web, explique que le virage s’est imposé étant donné le secteur d’activités en décroissance dans lequel ils évoluent. C’est grâce à un investissement majeur dans de la nouvelle machinerie numérique, qu’ils se sont hissé en tête de liste des imprimeries canadiennes. Finalement, pour M. Sylvain Audet, président de Métalus, c’est le résultat d’une importante réflexion stratégique qui a entrainé des investissements dans de nouvelles technologies afin d’offrir un produit de haute qualité dans une usine « sans papier ».
Exemple réussi du maillage université-entreprises, les propos tenus par les panélistes auront permis d’étayer et d’alimenter les recherches de la professeure Pelletier, autant qu’ils auront éclairé d’autres dirigeants qui se trouvent également engagés sur le chemin de la transformation numérique. Si vous désirez partager votre expérience ou obtenir des informations complémentaires, contactez : Claudia.Pelletier@uqtr.ca