Le Réseau Patrimoines de l’Université du Québec (RéPUQ) réunit une panoplie d’expertises sur le patrimoine culturel et naturel qu’on retrouve au sein de sept constituantes du réseau de l’Université du Québec, soit : l’Université du Québec à Montréal (UQAM), l’Université du Québec en Outaouais (UQO), l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Grâce à son étendue et sa portée, ce réseau de chercheurs constitue une première au Québec.
Cette initiative met en lumière toute la pluralité des réflexions, ainsi que la richesse de la recherche effectuée par les établissements de l’UQ sur les diverses formes du patrimoine partout sur le territoire.
Pour le directeur de l’Institut du patrimoine, le professeur titulaire Yves Bergeron et titulaire de la Chaire de recherche UQAM sur la gouvernance des musées et le droit de la culture : «Il est souhaitable d’avoir une concertation en étude sur le patrimoine avec diverses disciplines. Cela inclut la sociologie, l’histoire, les études urbaines, la littérature, la culture, le théâtre, la musique, les études autochtones, entre autres. C’est l’avenue privilégiée à l’Institut, bien entendu, mais c’est aussi ce que propose le RéPUQ avec ses membres, aux quatre coins du Québec. Ce réseau propose donc une magnifique complémentarité d’expertises».
C’est dans la foulée de la Loi sur le patrimoine culturel que s’inscrit l’idée de partager des recherches et des connaissances, non seulement entre les chercheurs du RéPUQ, mais aussi avec les acteurs clés du milieu de la pratique. Selon la professeure titulaire, Maryse Paquin, membre du RéPUQ : « Ce regroupement d’experts ne saura que mieux contribuer aux efforts des municipalités, des musées, des centres d’interprétation, des sociétés historiques et autres institutions de la société qui font fréquemment appel aux chercheurs universitaires dans le but de mieux comprendre et protéger leurs patrimoines ».
Plusieurs initiatives seront menées par le RéPUQ au cours des prochains mois, dont un important programme de recherche en partenariat. Mentionnons également une école d’été qui se tiendra dans différentes régions du Québec pour offrir des formations et favoriser la mobilité des jeunes chercheurs. Enfin, la constitution du RéPUQ sera aussi l’occasion de mettre en place une plateforme de veille et de recherche sur les patrimoines du Québec.
Chaque constituante possède une expertise qui lui est propre.
UQAM : formations aux trois cycles en patrimoine muséologie et médiation; centres de recherche et chaires qui ont pour objet le patrimoine culturel matériel et immatériel de l’humanité.
UQO : formations en muséologie et patrimoine; collaboration étroite avec les musées de la capitale nationale, le Réseau canadien d’information sur le patrimoine (RCIP) et Patrimoine Canada.
UQTR : programmes de cycles supérieurs en études québécoises et en médiation culturelles; expertise sur le patrimoine paysager.
UQAC : collaboration avec les institutions patrimoniales de la région; expertise sur le patrimoine amérindien et les Premiers peuples.
UQAR : laboratoire d’archéologie et de patrimoine avec une expertise sur la culture matérielle, l’histoire et la géographie; étude des ressources culturelles de l’Est-du-Québec.
UQAT : programmes courts destinés aux étudiants autochtones; expertise en foresterie autochtone.
INRS : recherches sur le patrimoine, les politiques culturelles, les pratiques culturelles et les histoires régionales.Enfin, on retrouve dans l’ensemble des composantes de l’Université du Québec des chercheurs qui développent des projets de recherche sur le patrimoine naturel et le patrimoine génétique à travers l’étude des sciences naturelles, l’environnement, l’eau, la terre, la forêt, la géologie. Dans le contexte du réchauffement climatique, la sauvegarde de sites naturels patrimoniaux devient un véritable enjeu de société.