Le changement de statut causé par l’arrêt éventuel de la carrière sportive force l’athlète investi dans son sport et encore jeune à se questionner sur sa propre identité ainsi qu’à modifier ses habitudes de vie. Considérant que les impacts sur la santé des athlètes en post-carrière peuvent être importants et potentiellement négatifs, il semble pertinent de s’y attarder.
Les objectifs principaux de la présente thèse étaient de mesurer la relation entre l’identité sportive et les habitudes de vie, tout en interrogeant l’effet médiateur du statut sportif. Dans un premier temps, une base de mesure quadripartite pour le concept d’identité sportive chez une population québécoise francophone a été établie par la validation structurelle d’une version francophone du Athletic Identity Questionnaire.
Il a par la suite été possible de mesurer les différences de niveau et les interactions entre les facettes de l’identité sportive, la pratique d’activité physique et l’alimentation chez trois populations que sont les athlètes actifs, les ex-athlètes et les non-athlètes. Pour les habitudes de vie, aucune distinction notable entre anciens athlètes et non-athlètes n’a été observée, bien que les niveaux d’identité sportive diffèrent. Nos travaux ont montré que les anciens athlètes ne bénéficient pas d’un avantage lié à leur statut passé quant aux habitudes de vie, celles-ci étant positivement corrélées aux différentes facettes de l’identité sportive, sauf chez les athlètes actifs.
Les résultats obtenus permettent d’envisager des perspectives de recherche à long terme quant à l’évolution des saines habitudes de vie et aux modalités du changement chez les ex-sportifs.
Soutenance de thèse de doctorat en psychologie ayant eu lieu le 30 août 2018.
Membre du jury
François Trudeau, directeur de recherche
Professeur au Département des sciences de l’activité physique
Université du Québec à Trois-Rivières
Louis Laurencelle, codirecteur de recherche
Professeur associé au Département des Sciences de l’activité physique
Université du Québec à Trois-Rivières
Françoise Lavallée, présidente du jury
Professeure retraitée au Département de psychologie
Université du Québec à Trois-Rivières
Stéphane Perreault, évaluateur
Professeur au Département des lettres et des communications
Université du Québec à Trois-Rivières
Nathalie André, évaluatrice externe
Maître de conférence et psychologue au Centre de recherche sur la cognition et l’apprentissage
Université de Poitiers, France