Les incapacités liées aux douleurs neuromusculosquelettiques ont progressé de 45 % depuis 25 ans : les maux de dos, l’arthrose et les pathologies du rachis ne sont que quelques exemples de problèmes qui touchent des personnes de tout âge. L’équipe de la nouvelle Chaire de recherche internationale en santé neuromusculosquelettique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) entend trouver des solutions novatrices à ce défi de santé publique.
Pour le titulaire de la Chaire de recherche, professeur Martin Descarreaux du Département des sciences de l’activité physique de l’UQTR, « la progression des pathologies neuromusculosquelettiques s’explique par le vieillissement de la population, mais aussi par une augmentation de leur prévalence chez les enfants et les adolescents. L’équipe de la Chaire entend donc développer, en partenariat avec les cliniciens et les groupes de patients, des stratégies de prévention, d’évaluation et de prise en charge de la douleur et des incapacités associées à ces pathologies. L’approche préconisée, centrée sur les besoins et attentes des patients, s’appuie sur la collaboration entre des experts de différentes disciplines et nos partenaires du milieu de la santé, et permettra une fluidité entre la recherche fondamentale, appliquée et clinique ».
Notons que le professeur Descarreaux est soutenu par Mathieu Piché, professeur au Département d’anatomie de l’UQTR, et Arnaud Lardon, professeur à l’Institut Franco-Européen de Chiropraxie, qui agissent comme cotitulaires de la Chaire de recherche. La Chaire bénéficiera d’une étroite collaboration avec les cliniciens chercheurs du CIUSSS MCQ.
« Je félicite Martin Descarreaux et son équipe pour leurs travaux audacieux qui, depuis plusieurs années, positionnent l’UQTR à l’avant-plan de la recherche en réadaptation musculosquelettique tout en décloisonnant les disciplines pour aborder des enjeux cruciaux de santé publique. La programmation de la nouvelle Chaire s’inscrit pleinement dans les axes de développement de la recherche en santé à l’UQTR, et permettra d’accroître son rayonnement et son attractivité sur les plans national et international », affirme Sébastien Charles, vice-recteur à la recherche et au développement.
Programmation de recherche
Deux axes alimentent les travaux menés par l’équipe de la Chaire de recherche internationale en santé neuromusculosquelettique. Le premier vise le maintien des capacités fonctionnelles des patients atteints de pathologie du rachis. Il s’agit de mieux comprendre les mécanismes d’adaptations biomécaniques et neurophysiologiques liés aux douleurs rachidiennes. D’autres projets permettront de raffiner un modèle de réadaptation préchirurgicale, en collaboration avec le docteur Claude-Édouard Châtillon, neurochirurgien au CIUSSS MCQ, et les cliniques universitaires de l’UQTR. L’équipe de la Chaire souhaite, entre autres, améliorer la prise en charge des conditions neuromusculosquelettiques réfractaires, comme la lombalgie et la cervicalgie chroniques, les syndromes douloureux de l’épaule et les douleurs aux pieds.
Le second axe de recherche vise à comprendre les mécanismes physiologiques sous-jacents à l’efficacité des approches conservatrices (par ex. : chiropratique et kinésiologie) sur la douleur et l’inflammation, et à valider leur utilisation dans la prise en charge des conditions neuromusculosquelettiques. En collaboration avec ses partenaires du domaine de la chiropratique, l’équipe de la Chaire étudiera les effets des manipulations vertébrales et d’autres interventions novatrices sur la douleur, l’inflammation et la dégénérescence articulaire.
Partenaires et financement
Plusieurs partenaires sont engagés dans le financement de la Chaire de recherche internationale en santé neuromusculosquelettique : l’UQTR (170 000 $), la Fondation régionale pour la santé de Trois-Rivières (100 000 $) et le CIUSSS-MCQ (50 000 $) pour un total de 150 000 $, la Fondation chiropratique du Québec (100 000 $, avec possibilité de renouvellement), l’Association Française de Chiropraxie (50 000 euros), l’Institut Franco-Européen de Chiropraxie (50 000 euros) et le Madrid College of Chiropratic (50 000 $).