La microbiologie industrielle représente aujourd’hui un secteur phare des biotechnologies, précisément dans l’innovation, la bio-valorisation et la bio-décontamination des sols.
En particulier, les milieux industriels sont connus pour être des incubateurs d’une panoplie de bactéries dotées des machineries enzymatiques intéressantes. L’objectif de cette thèse est d’identifier des bactéries à partir de deux différents échantillons environnementaux, de les comparer et d’élucider leur relation (mono ou multiparamétrique) avec leur environnement.
Donc, cet ouvrage se devise en deux grandes parties, selon la niche écologique étudiée : en premier lieu, nous avons étudié les boues papetières de l’industrie de pâtes et papiers Kruger-Wayagamack à Trois-Rivières. Ces boues papetières ont été utilisées comme source de micro-organismes bactériens pour la recherche de nouvelles enzymes hydrolytiques, ligninolytiques et des enzymes de synthèse des polyhydorxyalkanoates (PHA) ou ce qu’on appelle couramment le bioplastique.
En deuxième lieu, nous avons étudié les huiles usées des moteurs. Ce sont des déchets extrêmement polluants provenant de la vidange des automobiles.
Nous visions dans ce second volet, à exploiter la biodiversité des micro-organismes déjà existant dans une usine de traitement des huiles moteurs usagées Phoenix-environnement (St-Henri, Québec) et à construire une banque de micro-organismes ayant un potentiel pour la bioremédiation et la bio-valorisation de ce déchet. Plusieurs souches bactériennes ont été caractérisées génétiquement et biochimiquement. Nous avons identifié des souches productrices de bioplastiques type PHA. Nous avons également identifié un nouveau consortium bactérien capable de produire pour la première fois un élastomère de type EPDM bactérien dont les applications industrielles existantes sont nombreuses dans l’industrie du plastique.
Pour conclure, grâce à cet ouvrage, nous visons à exploiter la biodiversité enzymatique des bactéries pour définir les applications industrielles pertinentes.
Thèse de doctorat en biologie cellulaire et moléculaire soutenue le 8 novembre 2019
Membres du jury
M. Marc Beauregard, directeur de recherche
Professeur au Département de chimie, biochimie et physique, UQTR
M. Simon Barnabé, président du jury
Professeur au Département de chimie, biochimie et physique, UQTR
M. Marc Sirois, évaluateur
Professeur au Département de biologie médicale, UQTR
Mme Caroline Duchaine, évaluatrice externe
Professeure, Université Laval