Faut-il être un peu fou pour se lancer en affaires ? Certains diront que le risque n’en vaut pas la chandelle ; d’autres, eux, argueront que l’entrepreneuriat est la forme de carrière la plus gratifiante qui soit. Le fait est que bien des facteurs peuvent influencer l’expérience des personnes qui démarrent leur propre entreprise. Afin de mieux comprendre l’évolution de la vie professionnelle des entrepreneurs, le Programme des chaires de recherche du Canada (PCRC) a accordé une subvention de 600 000 $ sur 5 ans (à raison de 120 000 $ par année) au professeur Étienne St-Jean de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), qui devient titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la carrière entrepreneuriale.
« Je suis très heureux d’avoir été sélectionné par le PCRC. C’est une étape importante dans la carrière d’un chercheur, puisqu’il y a une forte compétition pour l’obtention de ces fonds de recherche. Je suis d’autant plus emballé que la Chaire soit rattachée à l’Institut de recherche sur les PME (INRPME), car cela va nous permettre de poursuivre les travaux que nous réalisons depuis une vingtaine d’années », indique le professeur au Département de management de l’École de gestion de l’UQTR.
La Chaire de recherche du Canada sur la carrière entrepreneuriale permettra à M. St-Jean de lancer une dizaine de projets de recherche. Le but de ses travaux est avant tout d’étudier les cheminements de carrière des personnes qui choisissent de devenir entrepreneurs. Il a notamment été approché pour réaliser un projet sur la santé psychologique des entrepreneurs en temps de pandémie.
« La passion des entrepreneurs, c’est souvent à l’université qu’elle se manifeste. En tant qu’établissement d’enseignement, nous avons le devoir de nourrir cette passion, et de fournir aux étudiants les outils nécessaires pour entamer leurs projets. À ce chapitre, l’UQTR possède en ses murs le Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation Desjardins, qui accompagne les étudiants qui souhaitent se lancer en affaires. La recherche dans le domaine de l’entrepreneuriat fait partie de nos créneaux d’excellence, et les connaissances que nous produisons touchent tous les stades de la vie professionnelle. La Chaire de recherche du Canada sur la carrière entrepreneuriale nous permettra de peaufiner notre approche en tenant compte des étapes importantes qui marquent le parcours de chaque entrepreneur », affirme Daniel McMahon, recteur de l’UQTR.
Programmation de recherche
La programmation de la Chaire est basée sur quatre axes de recherche distincts : l’intention d’entreprendre, l’accession à la carrière entrepreneuriale, la rétention des nouveaux entrepreneurs et la sortie de la carrière. Dans ses travaux, le professeur St-Jean s’intéressera plus particulièrement au passage de l’une à l’autre de ces étapes. La Chaire produira ainsi de nouvelles connaissances sur les changements qui s’opèrent à ces différents moments, selon des contextes spécifiques.
De plus, de nombreux partenaires viendront se greffer aux activités de la Chaire, afin de contribuer au développement de nouvelles connaissances pratiques. L’engagement universitaire envers le milieu socioéconomique se traduit ainsi par des relations plus étroites avec le Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship, l’École des Entrepreneurs du Québec, le Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec (MAIN), le Défi OSEntreprendre, le ministère de l’Économie et de l’Innovation, et le Regroupement des Jeunes Chambres de Commerce du Québec.
À propos d’Étienne St-Jean
Le professeur Étienne St-Jean est rattaché au Département de management de l’École de gestion de l’UQTR. Il est aussi membre de l’INRPME, où il a dirigé la Chaire de recherche UQTR sur la carrière entrepreneuriale de 2011 à 2017. Depuis 2018, il est directeur scientifique du Laboratoire de recherche en entrepreneuriat et innovation, associé au Carrefour d’entrepreneuriat et d’innovation Desjardins de l’UQTR, qui intervient directement auprès des étudiants-entrepreneurs.
À propos du Programme des chaires de recherche du Canada
Le Programme des chaires de recherche du Canada investit jusqu’à 295 millions de dollars par année afin d’attirer et de retenir certains des chercheurs les plus accomplis et prometteurs du monde. Les titulaires de chaire visent à atteindre l’excellence en recherche dans les domaines des sciences naturelles, du génie, des sciences de la santé et des sciences humaines.