Au terme de l’année scolaire 2020-2021, le campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) à Drummondville célèbre la diplomation de sa première cohorte d’étudiants en génie mécanique. En effet, neuf finissants ont maintenant complété leur baccalauréat, et sont prêts à entreprendre la phase finale de leur formation auprès de l’Ordre des ingénieurs du Québec.
« De ce groupe, nous avons aussi deux autres étudiant qui compléteront leur formation à l’été et à l’automne, pour un total anticipé de 11 diplômés », indique Marc-André Gaudreau, professeur au Département de génie mécanique attitré au campus de l’UQTR à Drummondville.
« Personnellement, je trouve qu’il faut être brave pour s’inscrire dans un nouveau programme. Et c’est ce qu’ils ont fait. Ça aurait pu ralentir leur ardeur, mais au contraire, ils ont participé à l’écriture de notre ADN. Ils ont influencé nos décisions et c’est grâce à eux si nous avons atteint notre vitesse de croisière », ajoute-t-il.
Une formation unique en son genre
Le nouveau programme évoqué par M. Gaudreau ne fait pas seulement référence à l’offre universitaire développée à Drummondville. En fait, le professeur désigne aussi le nouveau modèle de formation qui caractérise le programme d’ingénierie qui y est offert : le DUAL.
Le cheminement DUAL est une approche unique au Canada en ce qui a trait à la formation en génie mécanique. Les étudiants passent les deux dernières années de leur baccalauréat en alternance travail-études, à raison de deux jours par semaine en entreprise. À cela s’ajoutent des stages rémunérés chaque été pendant la formation, pour un total de près de 3000 heures d’expérience, et un gain potentiel de plus de 60 000 $. De plus, certains étudiants peuvent bénéficier d’une reconnaissance des acquis allant jusqu’à 12 crédits.
Si le cheminement coop t’intéresse, tu vas adorer le DUAL !
Les nouveaux diplômés, qui ont en quelque sorte été les cobayes de cette approche, saluent d’ailleurs la pertinence de ce cheminement dans le lancement de leur carrière.
« En tant que finissant de la première cohorte de génie mécanique du campus l’UQTR à Drummondville, je ressens une grande fierté. Grâce au cheminement DUAL, j’ai pu grandir au sein d’une entreprise. Maintenant que je suis sur le marché du travail, je crois que cette expérience m’a rendu plus compétent et prêt à affronter de nouveaux défis », affirme Olivier Codère.
« Alors que j’obtiens mon baccalauréat en génie mécanique, mes sentiments sont mitigés. D’une part, je me sens confiant et prêt à faire mon entrée sur le marché du travail. D’autre part, je me sens nostalgique de quitter mes collègues, avec lesquels j’ai partagé les quatre dernières années. Je suis rempli de gratitude et de reconnaissance d’avoir pu participer à un programme aussi complet. Le DUAL m’a fait énormément grandir, et ce, tant sur le plan personnel que professionnel. Connaissant maintenant la valeur et la richesse du programme de Drummondville, je suis fier de faire partie des pionniers », soutient pour sa part Pierre-Olivier Sarasin.
Même son de cloche du côté de leur collègue Dominic Gagnon, qui en avait long à dire sur son appréciation du programme.
« Le cheminement DUAL m’a permis d’approfondir mes connaissances, et d’avoir une excellente préparation pour le marché du travail. Grâce au DUAL, j’ai grandement amélioré ma capacité à gérer des projets d’envergure, à considérer les enjeux de santé et sécurité au travail, et à apprécier les différents aspects du génie mécanique (ainsi que du génie industriel). La façon dont le programme est construit a été un élément clé dans la réussite de mon baccalauréat », souligne-t-il.
« Plusieurs éléments du DUAL ont été une source de motivation pour moi. Semaine après semaine, j’ai pu mettre en pratique ce que j’apprenais à l’école, et suivre des formations concrètes en entreprise. J’ai eu l’opportunité de toucher à d’autres branches du génie. Mes professeurs étaient accessibles, ce qui m’a permis d’avoir de bonnes discussions avec certains d’entre eux, et d’avoir un enseignement personnalisé. Sans tout cela, je n’aurai probablement pas poursuivi dans cette voie. Je suis très fier de ce que j’ai accompli, et surtout très reconnaissant envers l’UQTR et BRP (où j’ai fait mon stage) d’avoir reconnu le potentiel de cette approche de formation », renchérit Dominic.
Des employeurs enthousiastes
Si les étudiants sont satisfaits de leur parcours, il en va de même pour les employeurs chez qui ils ont œuvré au cours de leurs études. Ceux-ci tenaient d’ailleurs à leur témoigner leur reconnaissance.
« J’ai eu l’opportunité de superviser les stages en milieu de travail d’Olivier et de Pierre-Olivier. Durant ces deux années, ils ont démontré un degré d’autonomie, de polyvalence et de créativité qui est tout à leur honneur. Ils ont su mener à terme les projets qu’on leur a confiés, ne ménageant pas temps et énergie pour ce faire. Je suis convaincu du succès qu’ils auront dans leur carrière respective, fruit de leurs apprentissages académiques et sur le terrain. Je suis particulièrement fier d’y avoir contribué », lance Gaétan Turner, directeur ingénierie chez Kruger Trois-Rivières.
« Nous avons eu une très belle expérience avec le programme DUAL du campus de l’UQTR à Drummondville. Le programme permet de bien préparer les étudiants aux réalités des entreprises qui les embaucheront. Il nous a permis de découvrir Dominic, qui est devenu l’un de nos employés par la suite. Tout au long de son cheminement, il s’est vu confier plusieurs mandats qui gagnaient en complexité, pour terminer son cheminement par un projet de fin d’études qui représentait un investissement important. Dominic a relevé chacun de ces défis avec brio, faisant preuve de planification, de rigueur et d’ingéniosité », atteste également Maxime Fontaine, chef d’équipe NPD (new product development) chez BRP.
Tourné vers l’avenir
Le baccalauréat en génie mécanique offert à Drummondville fait partie de l’écosystème du Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI). Cette particularité donne au programme une orientation axée sur l’entreprise 4.0, ce qui se traduit par une implication accrue de l’industrie dans la formation des étudiants.
Satisfait du travail accompli avec cette première cohorte, le professeur Gaudreau se permet de voir grand.
« Avec le développement fulgurant que nous connaissons, nous voyons bien que nous avons tout pour être un programme de premier choix. Plus encore, cette qualité d’enseignement vient avec un engagement. En tant qu’équipe de professeurs et de professionnels, nous nous engageons à tout faire pour que nos étudiants réussissent, tant que ceux-ci demeurent impliqués dans leur projet d’études », conclut-il.