Le Décanat des études de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) offre chaque année la possibilité aux étudiants-chercheurs de se prévaloir de bourses d’aide à la diffusion.
Mis en place en 2008, ce programme encourage les étudiants à publier leurs travaux, ainsi qu’à présenter des communications dans des congrès provinciaux, nationaux ou internationaux. Le volet d’aide à la diffusion permet ainsi de soutenir les jeunes chercheurs qui désirent partager les résultats de leurs recherches. Il leur offre également l’occasion d’étendre leur réseau de contacts, et d’enrichir leur curriculum vitae scientifique.
Encore méconnues des étudiants de premier cycle, les bourses répartissent annuellement une enveloppe de 15 000 $ parmi les étudiants intéressés par la recherche scientifique. Ce programme prévoit un maximum de deux bourses par étudiant pour chaque année financière.
Aux cycles supérieurs, des ententes avec les directions de recherche permettent de bonifier le programme. C’est ainsi une enveloppe de 150 000 $ que les étudiants à la maîtrise et au doctorat se partagent annuellement, pour un maximum individuel de 2 000 $ par année. En raison de la grande popularité de ces bourses, chaque étudiant-chercheur peut recevoir un maximum d’une bourse par session. Un maximum de candidats peut ainsi profiter du programme.
Un impact important
Les bourses d’aide à la diffusion ont la particularité de rendre certaines destinations, habituellement plus onéreuses, accessibles aux jeunes chercheurs. Dans de nombreux cas, cette chance peut s’avérer décisive pour leur carrière scientifique. Pour cette raison, Dadou Likonza Lokengo, doctorant en biologie cellulaire et moléculaire, croit que l’aide financière offerte par le Décanat des études constitue une excellente opportunité.
« Ces bourses m’ont permis d’apprivoiser la communication scientifique et ses standards. En m’aidant à faire connaître mes travaux, elles m’ont aidé à faire rayonner notre laboratoire de recherche et, par extension, notre université. Ces opportunités m’ont aussi permis de tisser des liens avec d’autres scientifiques, ce qui a ultimement mené à l’amélioration de mes travaux de recherche », indique-t-il.
Même son de cloche du côté de Vicky Girard, qui a bénéficié de ces bourses plusieurs fois depuis son parcours au premier cycle.
« Lorsque j’étais au baccalauréat, j’étais seconde autrice d’un article, et j’ai pu aller vivre ma première expérience de communication lors d’un colloque international à Halifax. À la fin de ma première année de maîtrise, j’ai reçu une seconde bourse, qui m’a permis d’aller diffuser les résultats préliminaires d’une recherche (dont j’étais l’autrice principale) dans un colloque international à Genève, en Suisse. Et en avril 2020, s’il n’y avait pas eu la pandémie, j’aurais reçu une troisième bourse, grâce à laquelle j’aurais été diffuser certains résultats de mon mémoire à Agadir, au Maroc », raconte la diplômée de la maîtrise en lettres (concentration communication sociale).
« Les bourses d’aide à la diffusion m’ont grandement fait évoluer. J’ai pu vivre des expériences professionnelles de communications scientifiques en traversant les étapes vers l’autonomie. En plus, j’ai pu vivre, et je vivrai encore, des expériences d’échanges interculturels à l’international. Sans les bourses, je n’aurais pas pu participer à ces colloques et je n’aurais pas vécu ces expériences enrichissantes », atteste-t-elle.
Pour Roselyne Savard T., étudiante à la maîtrise en psychoéducation (avec stage, Québec), les bourses d’aide à la diffusion constituent également une forme de reconnaissance de l’excellence académique.
« Je retire une grande fierté d’avoir contribué à deux publications scientifiques avant l’obtention de mon baccalauréat. Les bourses d’aide à la diffusion ont souligné et récompensé tous les efforts que j’ai investis à titre d’assistante de recherche ces dernières années. De plus, elles ont été un argument supplémentaire pour l’octroi de bourses de recherche de deuxième cycle », explique-t-elle.
« On ne demande pas une bourse pour l’argent (quoique c’est toujours agréable), on le fait pour notre curriculum vitae. On espère ensuite se faire remarquer pour les bourses de maîtrise du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC), et du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Dans la course aux honneurs, c’est bien connu que les subventions attirent les subventions », ajoute Roselyne.
Les communications et les publications ouvrent également la voie à des rencontres uniques. C’est ce qu’a constaté Ilse Ileana Cárdenas Bates, trois fois récipiendaire des bourses.
« J’ai fait des présentations au Wisconsin, à Paris et à Stockholm, où j’ai eu la chance de participer au Prix Marcus Wallenberg en présence du roi et la reine de Suède. Cette expérience m’a permis de mieux connaître les besoins environnementaux non seulement en Amérique du Nord, mais aussi en Europe », se souvient la diplômée du doctorat en sciences et génie des matériaux lignocellulosiques.
« Ces diverses expériences m’ont permis d’améliorer mes compétences et mes habiletés à communiquer avec des étudiants et des professeurs d’horizons différents. À travers ma présence à l’international, j’estime avoir joué un rôle important en tant qu’étudiante étrangère, et comme représentante de l’UQTR. Cette expérience, j’en suis certaine, m’a donné des outils qui me permettront de poursuivre mon développement personnel et professionnel », conclut Ilse.