Sébastien Hains, podiatre et professeur clinicien au doctorat en médecine podiatrique, a récemment participé à l’implantation d’une toute première clinique du pied diabétique en milieu hospitalier au Québec. Cette nouvelle clinique est le fruit d’un partenariat entre l’Université du Québec à Trois-Rivières, le Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière et l’Université Laval.
Située au Centre hospitalier de Lanaudière, cette clinique multidisciplinaire entièrement dédiée à l’évaluation et aux soins des plaies aux pieds des patients diabétiques a accueilli une quarantaine de patients qui y ont suivi des traitements depuis octobre dernier.
Le but premier de cette clinique est d’offrir aux patients une évaluation par des intervenants spécialisés et variés, dont des podiatres, infirmières spécialisées en soins de plaies et médecins lors d’une même visite. Durant chaque rencontre, les patients sont évalués en chirurgie vasculaire, en podiatrie et en stomothérapie. Un médecin infectiologue et un médecin interniste sont également de garde, selon les besoins. Ultimement, cette clinique contribuera à faire diminuer les visites à l’urgence, les hospitalisations et les amputations chez les personnes souffrant de diabète.
« En milieu hospitalier, le degré de complexité des cas est plus élevé qu’en clinique privée. Nous répondons à une clientèle plus défavorisée, avec des problèmes de santé beaucoup plus graves qui mettent en péril leur santé globale. En ayant une équipe multidisciplinaire à la clinique du pied diabétique, nous prenons en charge le patient pour l’ensemble de ses besoins et nous libérons des places dans le reste du réseau de la santé, notamment à l’urgence », explique le professeur Sébastien Hains.
Volet académique
La clinique du pied diabétique compte également une vocation académique grâce à la participation d’étudiants en podiatrie de l’UQTR, d’étudiants en médecine de l’Université Laval et de résidents en médecine familiale. Par ailleurs, tous les étudiants de 4e année du programme de podiatrie de l’UQTR doivent effectuer un stage obligatoire de deux mois au Centre Hospitalier de Lanaudière. Cette présence en milieu hospitalier permet de faire face à des cas plus diversifiés en plus de fréquenter des professionnels de la santé de divers champs d’expertise, ce qui vient enrichir la formation.
« Cette intégration en milieu hospitalier vient indéniablement bonifier la qualité de la formation offerte à l’UQTR. Elle témoigne des orientations prises pour développer notre programme en s’inspirant du modèle de la pratique américaine de la médecine podiatrique. C’est-à-dire que nous développons l’aspect médical et chirurgical de la formation afin d’assurer une relève plus polyvalente en podiatrie », conclut Sébastien Hains.