Une première alarme sonne au triage de l’hôpital de Deux-Ruisseaux (municipalité fictive), au Québec. Cette préalerte informe d’un événement potentiellement grave qui vient de se dérouler et il y a possiblement des individus blessés. Puis un deuxième appel retentit : l’alerte est bien réelle et le personnel médical doit se préparer. Un dernier appel confirme l’événement : un avion s’est écrasé à quelques kilomètres de la municipalité. Le code orange est lancé.
« Un code orange est déclenché lors d’une situation exceptionnelle susceptible de perturber le fonctionnement normal des ressources médicales, par exemple lors d’une catastrophe faisant plusieurs victimes. Les équipes hospitalières doivent se réorganiser en conséquence et, dans le cas où plusieurs blessés arrivent au même moment, se mobiliser rapidement pour prendre en charge les patients, notamment en libérant des lits à l’urgence, aux soins intensifs, etc. », explique Simon Grenier-Michaud, chargé de cours au Département des sciences infirmières de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Cette simulation s’inscrit dans le cours de soins critiques enseigné par la professeure clinicienne Josyane Pinard et permet aux étudiantes en sciences infirmières de l’UQTR de vivre une immersion dans une situation d’urgence et de se préparer à l’exercice de leur profession.
D’ailleurs, la Pavillon de la Santé de l’UQTR est transformé en véritable environnement de crise. Les personnes blessées commencent à arriver à la salle de triage, la plupart en ambulance. D’autres se présentent à l’urgence, des victimes collatérales n’étant pas dans l’avion mais ayant subi des blessures ou vivant un état de choc. La simulation représente bien ce à quoi le personnel médical doit faire face : priorisation des blessés selon la gravité, décès, personnes en crise, individus qui cherchent un proche, etc.
Vidéo réalisée par Thibault Jousselin, conseiller en communication au SCRD.
« Dans le programme de sciences infirmières, on apprend en général à poser des gestes précis, à évaluer un patient, etc. En simulant un code orange, on voulait sortir les étudiantes de leur zone de confort et les mettre dans un environnement où il y a de l’intensité, des distractions et une nécessité de bien communiquer pour la prise en charge efficace des patients et, ultimement, sauver des vies », ajoute M. Grenier-Michaud, qui a été l’instigateur de cet exercice pédagogique auquel ont également participé des médecins du CIUSSS-MCQ.