L’obtention d’une subvention de 740 300 $ octroyée par le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) sera un premier pas vers l’émergence d’un pôle d’expertise et d’innovation en gérontechnologie dans la région de Lanaudière, en collaboration avec le Living Lab Lanaudière.
Le projet « Vers un meilleur portrait de la santé globale des personnes aînées isolées du nord de Lanaudière » est porté par une équipe interdisciplinaire de 10 chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) dont : Marie-Michèle Lord (direction), Valérie Poulin (codirection), Ginette Aubin, Pierre-Yves Therriault et Marie-Josée Drolet du Département d’ergothérapie, Adel Badry du Département de génie industriel, Maude Dessureault du Département des sciences infirmières, Lyson Marcoux du Département de psychologie, ainsi que Isabelle Pagé du Département de chiropratique. Différents partenaires intersectoriels des milieux de la santé, communautaire, privé et de l’innovation font aussi partie de cette équipe pour réfléchir ensemble à des solutions innovantes sur la santé et le bien-être des personnes aînées en situation d’isolement.
L’isolement social des personnes aînées est reconnu comme un enjeu important, suscitant des préoccupations grandissantes à l’échelle internationale depuis les dernières décennies. La région de Lanaudière-Nord est actuellement confrontée, comme bien des régions rurales du Québec, à l’isolement de ses citoyens vieillissants, et ce, sur un territoire qui est très vaste. Dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, cet isolement va de pair avec une difficulté accrue d’obtenir un portrait à jour de l’état de santé globale des citoyens vieillissants. Ainsi, l’écosystème de santé lanaudois n’offre pas une évaluation dynamique, en temps réel de la santé globale des aînés en situation d’isolement. Obtenir un meilleur portrait de l’état de santé globale permettrait d’aborder rapidement une problématique avant qu’elle ne devienne permanente et qu’elle entraîne des conséquences négatives tant pour la personne aînée, ses proches que pour le système de santé.
Lors d’une conférence de presse, tenue le 13 décembre dernier par le Living Lab Lanaudière, la professeure Lord a également ajouté « qu’il est impératif de ne pas considérer le vieillissement de la population uniquement sous le prisme des enjeux que cela entraîne, mais bien en regard des opportunités que cela crée. Des opportunités de réfléchir au décloisonnement de nos expertises respectives dans une optique d’innovation. Cette innovation, elle passe entre autres par des moyens inédits de combiner les forces humaines aux technologies existantes et à venir. D’ailleurs, les personnes aînées sont prêtes à intégrer les technologies et à réfléchir aux meilleures solutions les concernant. Une enquête rendue publique en 2021 par l’Académie de la transformation numérique révèle que 95 % des Québécois de 65 ans et plus sont d’avis que les technologies contribuent à améliorer leur qualité de vie à la maison. Une très forte majorité d’entre eux, soit 81 %, affirment également qu’elles aident à briser l’isolement en favorisant les interactions sociales, mais qu’elles doivent être mieux adaptées à leurs besoins et capacités. Les technologies offrent ainsi des possibilités incroyables que l’on se doit de saisir ensemble. Et lorsque je parle d’allier nos forces, c’est dans une perspective intersectorielle qui permet d’interconnecter les secteurs de la recherche, du communautaire, du privé, de la santé, et de l’innovation et les savoirs d’expérience des personnes aînées et leurs proches. »
Notre partenaire, le Living Lab Lanaudière, de son côté offre un accompagnement permettant à de jeunes entreprises innovantes de développer des solutions avec les personnes aînées, leurs proches et les différents acteurs concernés par leur santé et leur bien-être, et de tester ces technologies en milieu réel afin de répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.