Avec ses activités d’intégration, ses festivités étudiantes et ses spectacles à grand déploiement, le campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) vibre au rythme d’une vie étudiante fort dynamique. Or, pour s’assurer que la fête demeure une expérience positive où le harcèlement et la violence ne sont pas les bienvenus, une petite armée de travailleurs s’affaire à sensibiliser les participants et les organisateurs.
Le chef de file de cette troupe, c’est Martin Lambert. Conseiller à la vie étudiante des Services aux étudiants de l’UQTR, M. Lambert travaille de concert avec les étudiants pour s’assurer du bon fonctionnement de leurs activités. Il ne compte plus les heures passées à sensibiliser les responsables des associations étudiantes sur les questions de harcèlement physique, psychologique et sexuel. Quand il ne reçoit pas les organisateurs dans son bureau afin de les guider dans les préparatifs des activités, il se présente en personne dans les événements afin de vérifier si ses indications ont bien été suivies.
«J’ai toujours été franc avec les étudiants. Tant que les activités se déroulent bien, l’UQTR sera très disposée à ce qu’il y ait des fêtes, des spectacles et même des activités d’intégration sur son campus. Toutefois, s’il y a des débordements et si les organisateurs ne respectent pas leurs engagements, il faudra s’attendre à ce que ce soit la fin. C’est aussi simple que ça!», tranche celui qui veille à l’encadrement des activités étudiantes depuis 11 ans.
En moyenne, près de 250 événements de tous genres sont organisés par les étudiants sur le campus chaque année. Les organisateurs des rassemblements festifs doivent déposer une demande officielle à Martin Lambert, qui fait également le suivi avec le Service de la protection publique. Les besoins en matière de sécurité et de logistique sont alors évalués, tout comme la pertinence de l’événement lui-même.
«Malgré leur caractère festif, il faut que les activités restent de bon goût. Nous sommes sur un campus universitaire et il s’agit d’un immense privilège pour les étudiants de tenir leurs événements ici. Ce privilège-là, c’est à eux de prendre les moyens pour ne pas le perdre. Certaines autres universités ont choisi de bannir les événements du genre suite à des incidents regrettables. Ce serait dommage qu’on en arrive là nous aussi et les étudiants en sont bien conscients.»
Il est déjà arrivé qu’une association étudiante soit pénalisée pour avoir manqué à ses obligations. Lorsque ça arrive, les sanctions peuvent varier selon la faute reprochée.
«On peut mettre fin à une fête abruptement si on se rend compte que les règles ne sont pas respectées. On peut sanctionner les organisateurs et interrompre le financement d’activités sociales d’une association étudiante, par exemple. Heureusement, ce genre d’intervention est rarissime, car les étudiants font preuve de beaucoup de collaboration», rappelle M. Lambert.
Des étudiantes très impliquées
Si la direction et le personnel de l’UQTR font de nombreux efforts afin d’offrir à la communauté universitaire un campus à la fois sécuritaire et riche en événements, plusieurs étudiants mettent également l’épaule à la roue. C’est le cas notamment du Groupe d’Actions Femmes, que Martin Lambert cite en exemple.
«On parle ici d’un groupe d’étudiantes qui se sont rassemblées pour créer quelque chose de positif afin de sensibiliser la communauté universitaire à propos du harcèlement sous toutes ses formes. Elles ont été présentes dans les événements, elles s’impliquent au sein de nombreux comités étudiants et institutionnels. Si elles le font, c’est qu’elles croient en l’importance d’un fort partenariat entre la direction et les leaders étudiants pour que le message passe. La collaboration avec elles est absolument incroyable», conclut M. Lambert.
Avec la fin de session prévue le 27 avril et toutes les activités qui l’entourent, la bienveillance et le respect seront des comportements à privilégier pour tous.